Qui pose des questions n'est idiot qu'un moment, qui n'en pose pas l'est toute sa vie | Wei Long Tao

Wei Long Tao

Physique

Avec son style “classieux mais désuet”, Wei Long semble tout droit sorti d’une autre époque ! Il porte de longues tenues traditionnelles chinoises, des hanfu, au col croisé sur le côté droit. Ces multiples couches de tissus et de soie aux couleurs variées cachent son corps fin, presque maigre, et sa peau claire. Terriblement précieux et perfectionniste, sa tenue sera toujours impeccable, sans un pli ni une tâche. Malheureusement, ses couvre-chefs sont ridicules.

Ses yeux sont fins, ses iris ambrés. A la mode des temps anciens, Wei Long porte de longs cheveux bruns très peu épais qu’il coiffe pendant des heures le matin et le soir. Il a une petite moustache et un élégant bouc qui (selon lui) augmente considérablement son charisme.

Il semble toujours paisible, souriant parfois du coin des lèvres, mais vous ne le verrez que très rarement en colère. Ses gestes sont toujours calmes et précis, et il se déplace avec tranquillité, mais fierté. Wei Long est un homme de petite taille. Pas très musclé, il demande souvent à ses assistants préférés de porter des choses à sa place, parce que "son vieux dos est douloureux".

Caractère

Wei Long est quelqu’un de cultivé, de curieux et qui aime apprendre de nouvelles choses. Bon pédagogue (il fait tout pour l’être, en tout cas !) il enseigne avec passion et derrière ses airs fantasques, il sait être là pour ses élèves. Son but est simple : qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et qu’ils trouvent leur voie.

Vieux dans son corps, donc vieux dans sa tête, il s'émerveille encore devant les nouvelles technologies et a beaucoup de mal avec les “codes” actuels. Il aime souvent jouer au petit vieux sénile et se plaint parfois du "temps qui passe bien trop vite !", mais il est beaucoup plus intelligent qu’on ne le croit. Et ça l’amuse de taquiner les plus jeunes.

C’est un homme très fier de lui et il ne s’en cache pas vraiment. Son grand orgueil est l’un de ses principaux défauts, et il le sait ! Mais travailler dessus est chose compliqué à son âge. Il est souvent théâtral dans ses gestes ou dans sa façon de s’exprimer et les jeunes diront même qu’il est parfois malaisant ou cringe.

Il aime parler, il aime jouer avec les mots et les phrases, et il aime surtout se perdre dans de longs discours que personne n’écoute vraiment jusqu’à la fin tout en faisant de grands gestes. Il est bavard, donc, mais il ne parle jamais de lui. Jamais.

Réservé, pudique, il garde son petit jardin secret fermé à tout le monde et n’ouvre que très rarement la porte de ses sentiments. Il est à l’écoute des autres dans les bons et les mauvais moment, mais ne se laisse pas la chance d’être écouté à son tour. En privé, il se révèle sensible et poétique. Il apprécie la lecture et la musique, et se laisse souvent aller à la nostalgie lorsque tombe la nuit.

Don

Wei Long est un dragon. Pas un dragon occidental bien bourru qui crache du feu, oh non non, non. C’est un dragon chinois, emprunt de grâce, d’élégance et de délicatesse.

• Métamorphose : sa forme “réelle” est donc celle d’un dragon, au corps long et fin, recouvert d’écailles bleutées. Il possède de longues moustaches et des bois de cerf, et quatre petites pattes munies de serres. Genre Shenron de DBZ, mais en bleu
Il maîtrise sa transformation à la perfection, depuis le temps, mais il y a un hic : il ne peut pas transformer ses vêtements… Et il déteste finir les fesses à l’air quand il redevient humain.
Alors il ne se transforme pas souvent.

• Vol : Sous sa forme de dragon, il peut voler dans les airs. Même s'il n'a pas d'ailes, oui, oui.

• Contrôle de la foudre / électrokinésie : Toujours sous forme de dragon, il peut contrôler la foudre par temps d'orage et choisir où est-ce qu’elle va tomber.
Sous forme humaine, il peut créer des éclairs plus ou moins puissants et les jeter sur les gens à la manière d’un Dark Sidious pas content.

Petit bémol, il se prend souvent des “coups de jus”, il fait régulièrement griller les ampoules et décharge les piles et autres objets électriques quand il les tient trop longtemps.


Quand il sera vieux (vers ses 3000 ans) il espère qu’il sera capable de déclencher des orages et de faire tomber la pluie comme ses glorieux ancêtres.

Histoire

Deux mille cinq cent quarante six ans - bientôt quarante sept - c’est beaucoup. Et c’est surtout très long, alors on va essayer de faire court.

Déjà, il ne s’est pas passé grand-chose durant les premières mille années de sa vie : il était dans un œuf. Eh oui, c’est comme ça chez les dragons orientaux, mille ans d’incubation. Alors autant vous dire que quand on sort de là, on a envie de se dégourdir les pattes !

… Sauf qu’il n’avait pas de pattes.  

Wei Long est l’aîné d’une fratrie de neuf petits serpents aquatiques, abandonnés à leur sort à peine sortis de leur œuf puisque papa et maman étaient déjà partis vers d'autres cieux bien avant leur naissance. Il perdit nombre de ses cadets dans les premiers siècles de leur existence, si bien que lorsqu'ils franchirent la Porte du Dragon pour enfin en devenir un, ils n'étaient plus que trois : Feng Long, Jiao Long et Wei Long.

Les jeux d'esprit et les stratégies plaisaient à Feng Long et quelques petites rivalités fraternelles naquirent entre lui et Wei Long. Rien de bien méchant, mais les deux jeunes dragons appréciaient s'affronter sous le regard tendre - et inquiet - de leur cadet. Au fil des années, les tensions se firent plus présentes, Feng Long souhaitait toujours être meilleur que son aîné... Et ce dernier qui l'aimait trop finissait toujours par tout lui céder. La famille était et devait rester la chose la plus importante. Il n'avait rien de plus précieux.

Les dragons serpentaient dans le ciel, dieu que la vie était belle !

C'est également à cette époque qu'ils apprirent à se changer en homme pour se mêler au peuple. Wei Long adorait ça. La vie des humains, leurs rites, leurs croyances, leur façon d'être et de penser, tout le fascinait ! Il lia de profondes amitiés avec certains d'entre eux, ignorant les mises en garde de ses frères.
De toutes manières, que craignaient-ils ? Pour les Hommes, lorsqu’ils voleraient dans le ciel et qu’ils feraient tomber la pluie après des mois de sécheresse, ils seraient des Dieux.

Ils auraient dû l’être.

Mais tout vira au drame. L’Histoire est maculée de sang et les massacres se répètent et se ressemblent. Les différences ne sont pas acceptées, la peur et la haine animent les fourches et les épées. On tue celui qui n’est pas comme nous, on chasse celui qui est plus fort avant qu’il ne devienne une véritable menace. Wei Long apprit cette leçon dans les livres d'Histoire, auprès des vieux sages et des stratèges impériaux. Puis la théorie devint pratique et le massacre commença.

Jiao Long tomba le premier, il était le plus faible. Feng Long se lança alors dans une vendetta ensanglantée jusqu'à ce qu'il périsse à son tour. Wei Long, qui avait toujours refuser de combattre ses anciens amis, réalisa l'horreur de sa nouvelle réalité. Il n'y aurait plus jamais de petites joutes verbales, plus jamais de parties de go et le doux son de l'erhu ne retentirait plus jamais sous les étoiles. Le ciel s'était teinté de gris et la pluie se mit à tomber. Et au fond de son coeur, l'orage grondait.

Wei Long trouva refuge sur l'île. Il s'enferma dans la solitude et la rancœur.

Et les années, et les siècles passèrent, soignant ses blessures sans pour autant en faire disparaître les cicatrices.

Il fallut faire des efforts, retourner auprès des autres... Refaire confiance et réapprendre à espérer.

Depuis le temps, Wei Long fait un peu partie des murs de la Daylight School. Il n'y a jamais été élève, mais il a très tôt été contacté pour y enseigner. Le dragon a tout d'abord refusé pour des questions d'orgueil et de vielles rancunes, puis l'évidence s'est imposée à lui. Il y avait une chance, une seconde chance, pour qu'humains et créatures puissent à nouveau vivre ensemble dans la paix. Enseigner l'Histoire à ces jeunes gens, peu importe leurs origines et leur sang, ce serait le moyen de leur apprendre les erreurs du passé pour ne plus jamais que le sang soit versé.

Plus jamais.

Derrière l'écran

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