Daylight School
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«Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?!»

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Dim 30 Avr - 21:45
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
Il fait nuit noire, la pleine lune est éclatante dans le ciel et c'est bien comme ça que je préfère le monde. Endormi, silencieux, calme et apaisé. Le couvre-feu est relativement tôt dans ce foyer dans lequel je vis depuis presque cinq ans. Un foyer dans lequel je n'aurais bientôt plus ma place puisque j'ai atteins les 18 ans en février dernier. Je me suis bien sûr demandée ce qu'ils aillaient faire de moi après tout ça mais c'est une question à laquelle je n'aurais pas de réponse. Tout simplement car ce soir, j'ai décidé de m'enfuir. Ma première tentative ne fut pas une franche réussite mais je sais comment faire maintenant. Fuir les endroits bondés et à fortiori les quais de gares, les aéroports, les aires de covoiturages, les arrêts de bus... Tous les lieux où une jeune fille en fugue est susceptible de se rendre lorsqu'elle cherche à s'enfuir et à ne pas être retrouvée.

J'ai un plan théoriquement simple mais plus compliqué à mettre en pratique. Dans un premier temps, il faut que je sorte de cet endroit maudit. Tout est verrouillé à double tour, tout est cloisonné, personne ne rentre ni ne sort sans autorisation.
Pas pour moi.
Sortir n'est pas le plus gros problème en soit. C'est pour l'après. Il faudra que voyage discrètement et en forêt pour ne pas me faire repérer. Sous ma forme animale plus exactement. Ce qui n'est pas une mince affaire car cette transformation me demande énormément d'énergie que ça soit dans un sens comme dans l'autre et que je ne peux pas me permettre d'être vulnérable tant que je ne serais pas sûre qu'on ne puisse pas me mettre la main dessus et qu'on me ramène ici. Je vais donc faire au mieux mais une chose est sûre, je vais devoir courir tant que la nuit me permet un semblant de tranquillité. Rejoindre une forêt profonde le plus vite possible. Et quid de mes affaires ? Tout tient dans un sac plastique heureusement, que je peux porter à même ma gueule quand je serais sous ma forme de tigresse ou à la main sous ma forme humaine. Des vêtements pour la plupart des affaires. Et après ? Je verrais. L'idée fixe était 1) de m'enfuir d'ici, 2) de retrouver mon frère. Pour le reste...

Je procède donc de la même manière que la première fois. Toutes les fenêtres à taille humaine ont des barreaux. Ce qui tombe bien car je ne suis pas une humaine. J'en ai l'apparence mais je ne veux rien avoir à faire avec eux.
J'attrape mon sac en plastique et je me dirige vers la porte de ma chambre, posant ce dernier au sol avant d'attraper une épingle à cheveux qui tient une partie de ma longue tignasse blanche. Crocheter les serrures ne me pose aucune difficulté, j'ai appris comme une grande... ou peut-être que c'est Elios qui me l'a appris, je ne sais plus. Quoiqu'il en soit, le verrou cède. Très discrètement, je me faufile dans ces longs couloirs avec comme seul bagage ce sac en plastique. Dans le hall, il y a des barreaux à toutes les fenêtres sauf à ce petit hublot à quatre mètres du sol. En un rien de temps, je prends mon apparence semi-humaine. Des oreilles et une queue apparaissent et mon grand regard bleu se pare d'une lueur dorée. Avec une agilité qui déconcerterait n'importe quel sombre crétin d'humain, je parviens à me hisser jusqu'à ce hublot et à l'ouvrir. Une fois mes mains et le visage dehors, j'apprécie la hauteur pour ne pas me planter sur l'atterrissage. Je jette mon sac avant de me laisser tomber, atterrissant sur mes deux jambes et gardant un équilibre les bras écartés. Il ne me reste plus qu'à escalader la grille qui mène au monde extérieur mais c'est un jeu d'enfant comparé à ce que je viens de faire. Mon sac subit le même sort une seconde fois, je le jette sans ménagement par dessus la grille et dans un bond, je le rejoins.
Il fait nuit, tout est silencieux, alors je reprends ma forme humaine au cas où quelqu'un aurait l'idée de s'accorder une ballade nocturne.

La première étape étant accomplie, il me faut rejoindre la forêt. C'est donc une longue marche dans les rues de la ville qui m'attend et, encore une fois, il faut que je me magne avant qu'il fasse jour et surtout avant qu'on réalise que je ne suis plus dans le foyer. Respirant l'air à plein poumons, je commence donc ma marche au moment où une voix sortie de je ne sais où retentit. Non, en fait après coup, je sais très bien d'où elle retentit, juste de derrière moi ! Alors je fais vote face et je me retrouve face à... mais je vous jure, il doit bien faire deux mètres le gars ! Il est juste derrière moi et je dois limite me rompre le cou si je veux le regarder de haut en bas.
OK alors il me faut trente secondes. Le mec il sait comment je m'appelle et … il sait où je peux trouver mon frère ?! Mais comment il fait ça ? Sors de ma tête sale malade, je t'y ai pas invité !

« Heu ouais OK, mais t'es qui toi en fait ??! »

Je reste le regarder, très méfiante. C'est quoi ? Une sorte de géant qui lit dans les pensées ? Il ne va pas être déçu du voyage si c'est ça... En même temps, je peux me transformer en tigre, ce n'est pas spécialement étonnant qu'un géant puisse lire dans les esprits. Et si c'est juste un taré qui rôde autour des foyers pour mineurs pour les cueillir à la sortie ? Plutôt improbable vu que le gars il sait comment je m'appelle, que j'ai un frère et qu'il connaît même son nom !

« D'acc Professeur Xavier, tu sais qui je suis et où est mon frère. Et donc... il est où ? »

Histoire de commencer par le début quand même.




KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
science rouge
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Dim 30 Avr - 23:49
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !

Je ressors du bureau de la direction après y avoir été convoqué. Je ne sais qu'en penser mais ça me laisse relativement perplexe tout ça… Je traverse les couloirs de l'école pour me rendre jusqu'à mon appartement et ne calcule personne tant je suis dans mes pensées. Depuis cet incident avec les métamorphes rebelles qui ont foutu le sbeule dans toute l'école et le black out de Lian qui lui vaut une convalescence et un repos intensif, c'est moi que la directrice à convoqué pour une affaire qui concerne de près ou de loin Elios et Lian : retrouver la soeur d'Elios et la ramener ici. Il va falloir que je joue de la diplomatie, il ne va clairement pas falloir que je foire également cette "mission". Non, très clairement après avoir étudié le dossier d'Elios ça me fout un peu le trac en sachant pertinemment que sa sœur est à l'origine de ses troubles psychiques et comportementaux. Elle a quand même essayé de le tuer avec son petit ami. Est-ce que c'est une bonne chose de la ramener ? Surtout maintenant alors que le gamin commence un peu à s'améliorer au niveau social. Ça risque d'être une nouvelle source de conflit et de problèmes mais je vais d'abord étudier le dossier que la directrice m'a filé pour que je l'étudie au mieux.

Une fois dans ma chambre, je me pose sur le canapé, Rorschack vient me tenir compagnie et regarder ce que j'étudie. Il reste silencieux et ne me pose pas de questions. Il sait que je n'aime pas être dérangé quand je lis ou étudie un dossier. Kana Enoxh, internée à la suite de la tentative de meurtre de son petit ami mort des griffes d'Elios. Tu m'étonnes que le gamin ait un blocage sur son pouvoir et ait les plombs complètement disjonctés! Et elle, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Mais il va falloir que je me la joue discret. Je récupère l'adresse de l'asile, la ville et le pays dans lequel il se trouve pour prendre quelques affaires et partir à la rencontre de cette demoiselle. Prévenant Piou au passage que je pars quelques jours pour aller chercher un élève que la directrice m'a demandé de ramener. Je ne lui ai pas dit de qui il s'agissait de peur qu'il le dise à Elios et pour éviter une panique générale avant même que la gosse ne soit là. Bref, après avoir tout étudié et récupéré photos et infos nécessaires, je me prépare à partir de nuit.

J'ai pris avec moi ma combinaison de combat spatiale qui me permet de booster mes capacités psioniques, ma bande d'immobilisation autour du cou. Puis je profite que la nuit soit tombée pour m'envoler au-dessus des nuages. Ayant mis les coordonnées dans le gps de ma combinaison, j'ai toutes les infos qui s'affichent sur ma visière. J'ai pris mon mnémomiseur en cas de témoins pour leur effacer la mémoire -un truc d'E.T ça !- et avant d'arriver à bon port j'ai activé le camouflage de ma combinaison pour ne pas me faire repérer quand je me poserai. Il fait nuit ici aussi donc c'est pas plus mal. Je pose sur le toit pour observer un peu les lieux et voir comment je peux rentrer pour la sortir de là.

Mais ce n'est sans compter ce timing parfait, digne des fils du destin, qui m'a permis de percevoir une forme passer par une fenêtre en hauteur. Suivant la silhouette, je me mets à planer dans sa direction en reconnaissant les attributs félins similaires à son frère. Si elle s'enfuit trop loin et que je la perds ce sera plus compliqué de la retrouver. Alors tout en gardant mes distance en lévitant au-dessus d'elle, j'attends qu'elle soit dans un endroit un peu plus isolé pour me poser dans son dos en l'interpellant.
─Kana Mylonas ?
Je sais qui elle est et qu'elle a pris un autre nom. Mais j'ai besoin d'attirer son attention avec son véritable nom histoire qu'elle se tourne vers moi. Mon casque s'abaisse tout seul pour qu'elle voit mon visage la fixer. Elle est… toute petite… déjà que le frère n'est pas bien grand…
─Si tu veux retrouver ton frère, Elios, je sais exactement où il se trouve.
J'ai ma tronche patibulaire habituelle et peu encline à la conversation mais elle vu comment elle réagit ce n'est pas mieux. Normal qu'elle se méfie de moi. Je débarque de nulle part et lui balance des infos comme ça, pépouse, alors qu'elle ne me connait même pas et que je ne me suis pas présenté à elle. Je ne sais pas si elle cherchait à retrouver son frère mais j'ai l'impression d'avoir vu juste. Intuition psionique. Vu qu'elle le demande…. Attends euh… Professeur Xavier ? J'ai la gueule d'un type qui s'appelle Xavier et qui en prime est un professeur ? Non mais sérieusement !
─J'étais venu te sortir de là, mais on dirait que tu t'en sors très bien toute seule. Tu peux m'appeler Strife. Si tu veux retrouver ton frère, il va falloir que je t'emmène avec moi. Mais avant je pense qu'il vaut mieux éviter de trop traîner tu ne crois pas ?
Ouais, parce qu'elle est censée être en pleine fugue là, non ? J'esquisse un petit rictus et recule tout en lui faisant signe se me suivre. Sauf que clairement je marche à reculons comme si je montais un escalier invisible. Mon casque se replace sur ma tête et je baisse la main maintenant que je suis à quelques mètres du sol au-dessus d'elle.
─Si tu veux revoir ton frère va falloir me suivre, t'es prête ? Traîne pas surtout, je vais pas t'attendre si t'es trop lente.
Après une petite provoc' des familles, je me pose sur le toit en hauteur et lui fais un petit coucou de la main avant de disparaître et courir sur les toits tel un ninja pour atteindre une zone plus tranquille ou un abord de forêt. J'attends de voir si elle va me rattraper avec son agilité féline ou pas. Comme ça je teste un peu ses capacités par la même occasion. La directrice m'a demandé d'analyser ses capacités et l'examiner afin de connaître son niveau de maîtrise alors c'est ce que je compte faire avant de lui proposer de venir et entrer dans cette école. Après tout, c'est une école prestigieuse, il paraît.
Kana Enoxh

Code:

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
Gardien
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Mar 2 Mai - 19:25
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
OK alors il me faut deux minutes d'intenses réflexions là. Le mec, il connaît mon nom de famille, mon vrai nom je veux dire, pas celui qu'on m'a demandé de choisir il y a cinq ans, il connaît le prénom de mon frère et dit savoir où il se trouve. Forcément que la première chose que je lui demande c'est de me dire où est Elios ! Sans compter que, encore une fois, il est gigantesque et attends c'est quoi cette tenue ? Le casque et tout... C'est vraiment un X-Men le mec en fait hein déso. Donc je reste le regarder en le jaugeant de mes deux grands yeux bleus. Affichant un petit sourire de fierté quand il me dit qu'il était venu me chercher mais qu'il voit que je m'en sors bien toute seule. Effectivement, du moins quand il s'agit de fuir des murs et des barreaux. Pour le reste... bah j'ai besoin de lui pour savoir où est mon frère, ça s'est sûr. Encore faut-il que ça soit vrai toute cette histoire. Même si, au vu des infos qu'il me donne, ça me semble être plus que crédible.
Donc il s'appelle Strife et si je veux savoir où est Elios il faut que je le suive. Ça ne m'aide pas à être moins méfiante cette petite précision. Mais bon, si je veux en avoir le cœur net, je n'ai pas tellement d'autres alternatives en fait. Alors je reste le regarder un peu en retrait, de toute façon je n'ai pas le choix si je veux pouvoir le voir en entier tiens !

« Ouais... c'est mieux si on ne veux pas que les mecs du foyer nous tombe dessus comme les chiens sur la misère du monde.. »

Je lui désigne d'un signe de tête le grand bâtiment dont je viens de m'enfuir.
Je le vois qui commence à reculer et qui me fait signe de le suivre alors je me résigne, je n'ai que ça à faire de toute façon. Je veux retrouver Elios et c'est ma seule piste donc... Je ne sais même pas par où j'aurais commencé s'il n'était pas venu me trouver. Je commence ma marche et je remarque que Strife est encore plus grand alors je baisse les yeux pour voir qu'il est carrément en lévitation au dessus du sol.

« Mais tu sais voler en plus de lire dans les esprits ?! T'es quoi ? Une sorte de super héros qui vient chercher les orphelins pour les ramener à leur famille ? Genre tu sauve le monde et tout ? »

Parce que c'est l'impression que j'en ai avec son super casque et tout.
Strife me dit que si je veux revoir mon frère, il faut que je le suive et me demande si je suis prête. J'ai mon sac plastique avec moi et je n'ai pas d'autres affaires alors go hein. Mais quand il précise que je ne dois surtout pas traîner car il ne m'attendra pas, je reste le regarder et pouffe un peu.

« Bah si tu vole, on va comme avoir un soucis de praticité parce moi je fais pas ça. »

Je veux bien bondir, courir, escalader mais je n'ai encore jamais rencontrer de tigre volant. Après s'il est dans ma tête depuis je ne sais pas combien de temps, il doit bien le savoir. Mais j'ai entendu sa provocation et c'est quelque chose qui marche plutôt pas mal avec moi. D'autant plus qu'il me fait coucou de la main avant de disparaître sur les toits.

« Mais attends Strife ! »

Je te l'ai dis, je ne vole pas moi ! Ni une, ni deux, je prends mon apparence semi-humaine de nouveau et je bondis sur le premier toit à ma portée mais il est déjà plus là le mec. Alors je fais appel à mon odorat féline pour le tracer et je m'élance toits après toits sautant tel la tigresse que je suis avec agilité, retombant sur mes jambes pour courir puis m'élancer de nouveau. Jusqu'à le trouver sur un toit en bordure d'une forêt. Pas essoufflée pour deux sous, je viens le rejoindre et me poste en face de lui, les mains sur les hanches.

« Ça va pas bien de disparaître comme ça ? Comment j'aurais fais sans ces oreilles et cette queue sinon? T'es aussi au courant de ça pas vrai ? »

Par ''de ça'', j'entends le fait que je suis une hybride tigre.

« Bon challenge accepté, je suis là. Alors il est où Elios ? »

Parce que je ne suis pas prête de lâcher le morceau. Il m'a dit qu'il savait où était mon frère et qu'il fallait que je le suive, j'avais joué les marsupilamis de toits en toits pour ça, maintenant je veux une réponse.



KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
science rouge
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Mar 9 Mai - 11:32
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !
S’ils nous tombent dessus, ils risquent d’être bien surpris, assurément. Ce qui me laisse esquisser un rictus amusé. J’ai pensé à prendre mon mnémomiseur pour leur effacer la mémoire au besoin. Mais je ne compte pas non plus moisir ici alors je provoque la gamine pour qu’elle me suive. Je lévite au-dessus du sol et agite l’index pour l’inciter à me suivre. Elle s’exclame et je me mets à rire.
─Je ne lis pas dans ton esprit. Je suis simplement devin, ou divin, comme tu préfères. Je suis juste venu te chercher toi, je ne compte pas jouer les super héros. C’est pas mon genre à la base de sauver tous les Terriens.
Et je suis loin d’être un super héros, clairement. J’ai seulement pour mission de la ramener à l’école et la tester pour voir un peu si c’est vraiment une psychopathe comme c’est écrit sur son dossier. Enfin, psychopathe… complice de meurtre surtout, est-ce qu’elle a été influencée ? Elle n’avait que treize ans à l’époque, ça peut très bien être le cas. Surtout qu’ils ont eu une vie de merde tous les deux. Une fois sur le toit, je lui fais signe de venir.
─Allons bon, je suis sûr que tu as bien d’autres capacités qui te permettent sans mal d’arriver jusqu’ici, je t’ai vu sauter de cette fenêtre de plus de trois étages et retomber sans mal.
Ça veut dire, sors tes attributs et rejoins-moi sur ce putain de toit !

Si elle n’a pas compris après ça, je ne peux plus rien faire pour elle. Je disparais de sa vue et m’éloigne à l’autre bout du toit. Je me tourne pour la voir apparaître là où je me trouvais plus tôt et lui fais un nouveau signe de me suivre avant de filer de toit en toit. Une petite course en parkour des familles où je bondis d’une surface à l’autre, courant sur les murs pour retomber de l’autre côté jusqu’à faire un saut qui m’emmène jusqu’à l’orée de la forêt, me laissant planer brièvement avant de retomber sur le sol et avancer en marchant tranquillement sur le chemin. Je m’arrête et regarde par-dessus mon épaule pour voir la miss qui arrive peu après, ses oreilles et sa queue féline toutes sorties. Je ricane quand elle se met à râler sur moi.
─C’est justement parce que je sais ce que tu es que je t’ai donné ce challenge, petite. Mais je suis sûr que tu sais mieux faire en pleine forêt, pas vrai ?
La forêt est assez vaste et de nuit c’est encore mieux. C’est bien si elle accepte mon challenge, il ne va pas être évident. Je me tourne complètement vers elle et désigne les bois du pouce.
─Je te le dirais quand tu auras réussi ton challenge. Ce n’était que l’échauffement pour le moment. Là, les choses sérieuses vont commencer, t’as retenu mon odeur ? On traverse cette forêt et on arrive de l’autre côté, si tu parviens à me trouver avant les premiers rayons du soleil je te dirais où est ton frère.

Mon casque se remet sur ma tête et je file dans les bois en ne prenant aucun chemin. Sautant d’une branche à l’autre, me rattrapant sur des troncs pour prendre appui et me propulser d’arbre en arbre et ainsi de suite. Je m’éloigne le plus possible d’elle et la laisse utiliser sa forme complète ou non pour me rattraper. Je me camoufle avec le décor qui plus est et me fais reptile quand c’est nécessaire pour qu’elle ne puisse pas me trouver. Je me faufile à travers le bois jusqu’à arriver à destination. Une colline en surplomb qui donne une vue imprenable sur le reste de la forêt et l’horizon. Nous sommes assez profond dans la forêt pour être tranquille. Je me pose sur un rocher au bord du ravin, les jambes appendues dans le vide, les mains en appui dans mon dos. Je la perçois et la sens arriver sans mal. Mon casque se retire de lui-même et j’attends calmement qu’elle se rapproche pour sortir un sachet de party stick de mon sac. Je l’ouvre et lui tends le paquet.
─T’en veux ?
Je la laisse se servir et en prends un pour poser le paquet à côté de moi, elle se sert si elle veut. Je renifle le bâtonnet et croque dedans. Non, décidément ce n’est vraiment pas bon. Du moins je n’aime pas du tout le goût. Je grimace et me mets à râler.
─Arh ! Je sais pas comment ton frère fait pour bouffer des trucs aussi immondes. Comme viande séchée y’a quand même plus goûtu.
Autant dire que je ne vais pas finir le morceau, et je n’ai pas spécialement envie que la nature s’empoisonne avec ce truc-là. Mais je ne sais pas trop où je vais le foutre maintenant que j’en ai croqué un morceau. Puis merde… je le remets dans le sachet et tant pis. Je sais qu’elle va vouloir des réponses pour savoir où est son frère, mais elle ne m’impressionne absolument pas du tout quelle que soit l’apparence. Je reste tranquille, bien que sur mes gardes en cas d’attaque surprise. Sait-on jamais. Mais je tranche dans le vif direct.
─T’as pas franchement l’air de quelqu’un qui voulait tuer son frère quand on regarde bien. Mais j’peux comprendre que dans une situation de détresse l’envie prenne parfois le dessus sur la raison. Alors… Il s’est passé quoi en vrai ?
J’ai envie d’entendre sa version. Depuis le temps, elle a eu ce qu’il faut pour cogiter non ? Surtout là où on l’a interné. J’verrais ensuite si c’est un cas aussi désespéré que son frère ou pas.

Kana Enoxh

Code:

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
Gardien
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Mer 10 Mai - 21:47
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
Il ne lit pas dans mon esprit parait-il. Bon, c'est déjà une bonne chose, ça veux dire que je suis libre de penser ce que je veux sans être de suite grillée ou cataloguée.
Il est simplement devin ou... divin ? C'est un dieu le type ou il a juste un sens au niveau 0 de la modestie ? En plus il parle de nous comme si on était des Terriens. C'est peut-être bien un extra-terrestre du coup. Dans tous les cas, il est venu me chercher moi et il faut que je le suive. Je manifeste donc mon étonnement et le fait que ça va être difficile s'il vole. Sa réponse ne tarde pas à arriver. Il veux clairement voir de quoi je suis capable. Il me teste c'est évident. Alors je me prends au défi, je prends ma forme semi-animale et et je le suis de toit en toit. Pour le moment ça va, c'est assez facile comme exercice. Je le suis et le rejoins rapidement jusqu'à l'orée de la forêt après un dernier saut un peu plus ardu que les autres. Je lui râle dessus, avançant le fait que jamais je n'aurais pu le rejoindre sans mes capacités. Il valide qu'il sait très bien ce que je suis et que c'est justement pour ça que j'ai le droit à ce challenge. Pour autant, le défi n'est pas terminé et il ne me dira rien sur la localisation d'Elios tant que ça ne sera pas fini. J'avais vu juste avec cette histoire de test.
Je soupire quand il me dit que ce n'est que l'échauffement... Il me semble plutôt évident que je vais devoir me transformer complètement et ça ne me réjouit pas des masses cette affaire. Je sais dans quel état d'épuisement ça va me mettre et je ne le connais pas ce gars, je n'ai pas envie d'être autant vulnérable et faible devant lui mais je n'ai pas le choix. Je soupire à ses mots et lance d'un air nonchalant :

« Ouais je l'ai ton odeur c'est bon. C'est quoi la suite ? »

On traverse la forêt, on arrive de l'autre côté et si je parviens à le retrouver avant le lever du soleil, je saurais où est Elios. Dit comme ça, ça paraît presque simple. Il en est tout autre en réalité.

« Compris... » que je réponds sans grande conviction.

Je lève les yeux vers le ciel. Le soleil ne va pas tarder à se lever. J'ai intérêt à être rapide et efficace... et pour se faire, il n'y a qu'un seul et unique moyen même s'il ne m'enchante pas. Sans ça, je n'y parviendrais pas, je le sais.
Je me concentre et je prends ma forme animale complète. Super, je suis à peine dans la peau de ma tigresse que la tête me tourne horriblement. Ça va être facile de courir après l'autre extra-terrestre comme ça tiens. Mais hors de question de montrer quoique ce soit, si je veux savoir où est Elios je dois le suivre, c'est comme ça. Je sens qu'un liquide chaud coule le long de mon museau, du sang sûrement. Je suis déjà en PLS alors que ça fait à peine une minute que je suis dans ma forme animale. Je n'ai pas le choix, je dois courir et ne pas laisser Strife me distancer sinon je n'aurais jamais le fin mot de l'histoire. C'est donc précisément ce que je fais. Je cours, je renifle son odeur que je perds parfois. Je le perds de vue et je panique un peu. Je ne me laisse pas envahir par elle cependant. Je cours, je piste, je fais appel à mes sens décuplés et je cours encore.
J'arrive enfin sur une colline qui surplombe la forêt et l'horizon. Monsieur l'extra-terrestre est assit au bord du ravin et je m'approche de lui lentement, mes grosses patounes frôlant le sol tandis que je grogne de fatigue.

Strife me propose un bâtonnet de Party Stick. Il connaît ça lui ? Moi oui mais c'est parce que mon frère en raffole. Du moins, il en raffolait il y a cinq ans, je ne sais pas si ça a changé. J'en veux bien un oui, ça me fera peut-être du bien. Je ne veux pas reprendre ma forme humaine maintenant, je sais ce qui m'attend, je connais les effets que ça a sur moi, mais Strife me parle, me questionne. Et si je lui répond maintenant, ça ne sera que des grognements qui sortiront de ma gueule.
Je n'ai pas l'air de ''quelqu'un qui a voulu tuer son frère''. Merci c'est déjà ça. Je le prends presque comme un compliment. Si je ne fais pas psychopathe aux premiers abords c'est plutôt une bonne chose. De toute évidence il est au courant de tout sur tout. Ou pas, vu qu'il me pose des questions. Il veut ma version, quelqu'un qui pense par lui-même et qui ne croit pas aveuglément tout ce qu'on lui dit. Qui se fait son propre avis. Ouais OK, il marque un point l'extra-terrestre. Je ne sais pas si j'ai envie de lui répondre. Il le faudrait dans l'idéal c'est sûr mais moins j'en parle, mieux je me porte. Je déteste ressasser ça. Je me sens honteuse et une culpabilité monstre m'enserre la poitrine à chaque fois. J'en ai tellement parlé en même temps... Les juges, avocats, police, psychologues et psychiatres... Les autres du foyer qui étaient très intéressés par la fille qui a voulu tuer son frère. C'était de la justification en permanence, tout le temps. Mais visiblement Strife sait où est Elios et le connaît vraisemblablement car il sait qu'il raffole des Party Stick ! Il va bien falloir que je passe à table encore une fois. Alors je me focalise sur le fait de reprendre ma forme humaine, sachant pertinemment ce qui m'attend. Ma fourrure me quitte, mes oreilles et ma queue disparaissent, je perds quasiment 50 centimètres, mes yeux redeviennent bleus et je me retrouve debout sur mes deux jambes au lieu d'être à quatre pattes... pas pour longtemps... Je sens que mes yeux se révulsent et je bascule pour tomber sur le dos sur le sol. Je passe la main sur mon visage là où j'avais senti un liquide chaud couler et il s'avère que c'est bien du sang qui coule abondamment, encore plus que quand je me suis transformée tout à l'heure, mais je ne fais rien d'autre que de l'étaler sur mon visage en cherchant à l'essuyer. Ma respiration se fait saccadée et je tente de garder les yeux ouverts. Ça va être facile de répondre à son interview sur la fomentation du meurtre de mon frère dans cet état là tiens.

« J'ai cru vouloir tuer Elios... c'est différent... » parviens-je à gémir.

J'essaye de me redresser pour lui faire face mais c'est peine perdu, je n'arrive qu'à me mettre sur le côté en gémissant de mal-être.

« Je n'ai aucune excuse. »

J'essaye encore et toujours de me lever mais je n'arrive qu'à retomber à plat ventre. On n'est pas sorti de l'auberge Strife et moi. Lui pour entendre ce que j'ai à dire, moi pour réussir à lui raconter quoique ce soit dans cet état. Je tente de m'avancer vers lui mais j'ai l'air tellement ridicule à ramper comme un serpent sur le ventre.

« J'étais amoureuse et … c'était pas quelqu'un de très... »

Impossible d'ajouter quoique ce soit de plus. Si je m'endors là comme ça, il risque de me tuer l'extra-terrestre ? Non sans doute pas, il n'a pas l'air bien méchant, un peu provoc sur les bords mais pas méchant. Mais ce n'était pas avec ces aveux en demie-teinte que j'allais réussir à le convaincre de me dire où était Elios.

« Dit moi où il est … je t'en prie... » que je gémis tandis que je me sens partir petit à petit dans l'inconscience.



KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
science rouge
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Ven 19 Mai - 22:24
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête…

Une belle tigresse blanche s'approche de moi. Beaucoup plus petite qu'Elios, c'est certain. Mais elle est quand même de bonne taille. Je tourne ma tête vers elle et lui propose des party sticks, normal, pépouse, alors qu'elle reprend sa forme humaine et est carrément à poil en  restant debout à mes côtés. Je ne suis pas pudique, en réalité voir un corps nu c'est d'une banalité sans pareil pour moi. Je n'ai pas ce principe de cacher mon corps par honte ou pudeur, juste parce-qu'il fait super froid sur cette planète et que… bah ça ferait désordre si je me baladais sans rien alors que les mœurs veulent qu'on porte des fringues pour ne pas choquer la sensibilité de certains. Je suis vraiment en train de penser à ces conneries moi ?!

Bref, j'aime pas son sale-ami séché dégueulasse à l'autre tachon. Je préfère le filet mignon, c'est beaucoup moins gras et meilleur. Mais j'ai des goûts de luxe, normal je suis un dieu…
Blague à part, je demande à la miss sa version des faits. Si je connais leur dossier à tous les deux, j'ai une version d'Elios par Lian mais pas ma version de la sœur alors, ouais. J'ai pas envie de me foirer avec la soeur comme je m'y suis pris avec le sale gosse. En même temps, pour l'instant elle a l'air tout à fait mignonne et beaucoup plus agréable que son frère.
Toi, j'espère que tu as les oreilles qui sifflent bien !
Bon, par contre le sang qui coule de son nez ne me rassure pas. Est-ce que c'est dû au fait qu'elle ait forcé sur sa transformation ? Elle ne maîtrise donc pas aussi bien que son frère, ou alors elle est ultra crevée. En même temps, c'était un centre de redressement psychiatrique pour enfants. Ils ont dû lui donner durant plusieurs années des médocs qui inhibent les capacités et déglinguent l'organisme. Elle a de la chance d'être tombée sur moi. Je suis capable de tout soigner sauf la mort et les malédictions ou la lycanthropie.

Lorsque je la vois tomber à la renverse, je fais en sorte d'amortir grandement le choc avec ma psychokinésie. Comme si elle se posait dans un matelas d'air tout mou avant de retomber doucement contre le sol d'herbe frais et tendre. Je la fixe, elle n'est pas dans un bon état, vraiment. Pourtant malgré ça, elle parvient à me donner de brèves explications. Entrecoupées par son état critique. Elle se met à grand peine sur le côté pour me regarder, mon regard plonge dans le sien. Un beau regard turquoise qui me fait pencher la tête sur le côté quand elle m'explique qu'elle était amoureuse, l'amour rend aveugle et surtout très peu objectif. On prend parti très vite pour rester avec l'être aimé. Je vais pas faire de cours à ce sujet, on connaît la chanson qui plus est.

Vu son état, elle n'entendra rien à ce que je vais pouvoir lui raconter. Alors je pose ma main sur son front et souris en me penchant un peu au-dessus d'elle.
─Je vais même faire mieux que ça…

Je profite qu'elle sombre dans l'inconscience pour la soulever, récupérer les affaires qu'elle a laissée traîner derrière elle pour partir à ma recherche et je la soigne tandis que je l'emmène à la Daylight School en volant, passant au-dessus des nuages pour arriver dans un coin désert pour la ramener dans mon appartement.

Une fois sur place, je la pose dans mon canapé et l'enroule dans un gros duvet bien chaud, posant ses affaires près d'elle et lui mettant une tenue propre que j'ai chourré au gymnase au passage. Je prépare un bon gros repas à base de viande, de la vraie, de la bonne et bien consistante, pour un petit déjeuner copieux le temps que la miss se réveille. Comme ma cuisine est ouverte et donne sur le salon et donc le canapé, je peux largement voir si elle se réveille. En plus de ça, Rorschack mon lézard à collerette la surveille de près. Il est allongé tranquillement sur le dossier du canapé et l'observe. Quoiqu'il en soit, si elle avait des problèmes internes de santé, elle n'en n'a plus. Je les lui ai soigné, tout comme les problèmes qu'elle a pu avoir avec les médicaments de cheval qu'on lui a donnés.

Elle peut donc se réveiller avec une agréable odeur de viande cuite saignante et de jus de fruits frais accompagné de quelques autres petites choses. Je prépare une assiette pour moi et pour elle le temps qu'elle finisse enfin par ouvrir les yeux. Ror' me fait des signes de tête et lève une patte pour me faire savoir qu'elle reprend conscience et baisse la tête vers elle en sortant la langue à plusieurs reprises pour la sentir.
Kana Enoxh

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
Gardien
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Lun 29 Mai - 19:39
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
Où est Elios ? C'est devenue une idée fixe dans mon esprit et c'est encore une fois ce que je demandais à Strife.
Sauf que je ne sais pas ce qu'il m'a répondu. Il m'a rejoins, j'ai senti sa main sur mon front et j'ai entendu sa voix seulement je n'ai pas saisi le sens des mots qui étaient sortis de sa bouche.
Il fallait vraiment que je choisisse ce moment précis pour m'endormir moi ? Ou peut-être que je m'étais évanouie, je n'en savais rien. Ce qui était sûr c'est que ça n'avait pas été avec mon consentement.
Toujours est-il que je n'avais pas eu ma réponse à cette fameuse question et que la dernière pensée que j'avais eu avant de sombrer, était que j'avais dû salement me foirer à son challenge ou son test. Et que je ne savais toujours pas où était mon frère...

J'ouvre faiblement un œil et la première chose dont je prends conscience, c'est que je ne sais pas du tout où je suis. Certainement plus sur cette colline qui surplombait la forêt en tout cas. Je me redresse fébrilement pour me retrouver face à … un lézard. Qui me regarde et qui sort et rentre sa langue. Il a l'air autant captivé par moi que je lui suis par lui. Enfin je suis plutôt décontenancée qu'autre chose à vrai dire.

« Heu... qu'est-ce qu'il me veux le mini croco là ? »

J'essaye de ne pas me lever trop vite, j'ai l'habitude et je sais dans quel état me met ma transformation complète. Mais c'est difficile de rester calme et apaisée quand on se réveille dans un endroit dont on ne sait rien sur rien. Je regarde partout autour de moi, il y a des fenêtres et une porte un peu plus loin. Je tente de me ruer difficilement sur cette dernière mais mes pieds se prennent dans un pantalon de jogging trop grand pour moi, je trébuche et je me rattrape à la poignée qui ne cède pas sous mon empressement à l'ouvrir. Je suis enfermée donc. Mon regard se baisse sur la tenue que je porte. Qu'est-ce que je fabrique habillée dans un jogging qui, de toute évidence, n'est ni à ma taille, ni ne m'appartient ? Je fais volte-face, cherchant une autre issue et mes yeux tombent alors sur Strife qui se trouve dans la pièce, plus précisément dans une cuisine qui donne sur le salon et donc sur le canapé sur lequel je dormais jusqu'à maintenant.

« Salut » dis-je en lui faisant un signe de la main avec un sourire un peu crispé. « Heu... Je suis où ? C'est chez toi ici ? »

Évidemment que j'ai plein de questions. Où je suis mais surtout pourquoi... Je suppose qu'on doit être chez lui oui ou du moins dans un endroit qu'il connaît bien car je ne sens que maintenant l'odeur de nourriture qui se dégage dans toute la pièce. Mon ventre crie alors famine et mon estomac se tord. Je sens l'odeur typique de la viande et je salive presque. J'ai une faim de tigre, c'est le cas de le dire.
D'un coup sec, je relève un peu ce pantalon trop grand et je m'approche timidement de Strife. Je remarque qu'il y a deux assiettes sur la table mais ça me semble quand même bien impoli de se jeter dessus pour tout dévorer même si j'en meurs d'envie, d'autant plus qu'elle n'est peut-être pas pour moi cette assiette. Je me sens beaucoup mieux que la veille c'est indéniable. Comme si le contre coup de la transformation avait complètement disparu et je me sens moins flottante. C'est vrai que je n'ai pas eu à avaler leur cochonneries de cachets ce matin mais ça me semble un peu tôt pour ne plus en ressentir les effets. Bizarre cette histoire.

« J'ai... heu... j'ai le droit de sortir ou c'est fermé à clé volontairement ? » que je demande un peu méfiante.

Les endroits verrouillés et presque barricadés, ça a été mon quotidien pendant cinq ans alors autant poser directement la question.


KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
science rouge
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Lun 29 Mai - 20:52
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !
Mini croco ? Je détourne le regard pour observer Kana depuis ma cuisine en train de regarder intensément Rorschack qui sort la langue pour « sentir » la miss avant de s’éclipser pour retourner sur sa branche. Je ne rate pas un seul morceau de la scène magistrale qui s’offre ensuite à moi. Une tigresse qui tente de s’enfuir et se vautre royalement contre la porte d’entrée verrouillée en perdant son pantalon de jogging. Je ne peux m’empêcher d’avoir un rictus en coin tout en faisant ma popote tellement la scène est amusante. Bon, ok, j’ai probablement très mal choisi la tenue et la taille. Mais bon, tant pis. Ce n’est pas le moment de se soucier de ça, on verra quand elle sera réellement des nôtres.

Je secoue la tête et continue de l’observer en servant le petit déjeuner. Quand elle remarque ma présence elle se tourne vers moi et me salue, ce que je fais également par un geste du menton.
─Yo, l’asticot ! Bien reposée ?
Petit rictus en coin, je prends l’assiette et la fait glisser sur le bar en face d’un des tabourets. Ne préférant pas répondre tout de suite à ses questions, je lui fais signe d’approcher.
─Plus ou moins…
Dis-je quand elle demande si c’est chez moi ici. C’est vrai que c’est pseudo-pseudo chez moi. Mais comme j’ai des « chez moi » un peu partout dans le monde et que pour le moment cet endroit est mon pied-à-terre, on va dire que c’est chez moi. Je reprends tout de même mon sérieux en la fixant calmement.
─Viens t’asseoir et mange un morceau pour reprendre des forces.

Je sers la seconde assiette et mets les ustensiles sales dans l’évier pour m’occuper de les laver après avoir mangé également. Je fais le tour de ma cuisine pour me poser sur le bar à côté de la demoiselle et commence à manger. Je ne suis pas un grand cuisinier mais je me débrouille quand même. Piou me dit souvent que c’est divin ce qu’il mange, moi, je ne trouve pas que ce soit réellement divin, c’est juste… bon. Mais comme Piou n’est pas objectif, même s’il meurt de mes plats, il trouvera ça divin, pour se réveiller ensuite. Mes épaules s’abaissent à cette pensée et je coupe un morceau de viande pour le mettre en bouche. Répondant la bouche pleine quand Kana me pose une autre question.

─Déjà, mange et profites-en pour me raconter ton histoire, petite, on verra après pour sortir.

Je ne compte pas l’enfermer éternellement ici. Je dois d’abord lui faire un débrief sur la situation et l’endroit dans lequel elle se trouve afin de savoir si elle veut suivre des cours ici ou si je dois la ramener dans son asile. En bon manipulateur que je suis-je sais déjà comment m’y prendre pour la convaincre de rester de toute façon. Même si c’est beaucoup trop facile. J’ai mangé les trois quarts de mon plat en écoutant la miss me faire un résumé de sa vie, entre autres avant de relever la tête vers elle et l’observer calmement. Je sais qu’elle veut revoir son frère, mais pour l’heure, ça risque d’être assez délicat, voire probablement très compliqué.

─J’ai volontairement fermé à clef pour que tu ne fugues pas dans ton état à ton réveil et j’ai bien fait. Après notre petite escapade en forêt, je t’ai emmené ici et t’ai soigné. Tu ne devrais pas ressentir les effets des drogues médicamenteuses sur ton organisme qui inhibent tes capacités, ça devrait aller mieux les semaines à venir. Il te faudra juste un peu de repos et surtout prendre un peu de poids, tu es complètement rachitique. A croire qu’ils te donnaient des yoghourts à bouffer tous les jours sans aucun apport calorique là où t’étais.

Je n’attends aucun remerciement de sa part. Elle saura se montrer reconnaissante quand il le faudra, si ce n’est pas une petite peste ingrate comme peut l’être son frère par moments. Je termine mon assiette et détourne le regard vers la miss.

─Ton frère, tu le rencontreras quand vous serez prêt tous les deux à vous retrouver. En attendant, je voudrais savoir ce que tu feras quand tu l’auras retrouvé. Est-ce que tu voudras te venger ? Ou te faire pardonner ?

Le plus dur restera de convaincre Elios de ses intentions et de la sincérité de celles-ci. Étant quelqu’un de très méfiant, il se peut que ça mette du temps à venir. Si elle est sincère et franche, ça ne devrait pas être un trop gros problème. Puis, je dois encore lui expliquer les principes de l’école et lui faire un gros résumé de sa présence ici et des cours etc. Je vais devoir également l’emmener au CPE pour l’inscrire afin qu’elle ait son cristal et sa chambre. Non, elle ne va pas squatter chez moi ad vitae aeternam. Et puis quoi encore ? Je tiens à mon intimité aussi.

Kana Enoxh

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
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Mar 30 Mai - 18:33
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
L'asticot... On va dire que c'est pour la rime car niveau surnom, on a vu mieux quand même. Mais Strife m'invite à prendre place et à manger un morceau pour reprendre des forces. Je suis un peu méfiante mais je ne me fais pas prier pour autant, approchant de sa cuisine pour m'asseoir sur un tabouret. Je suis tellement affamée que je pourrais manger un éléphant, au sens propre comme au sens figuré. Alors je m’exécute sans faire d'histoires et je commence à manger avec appétit. Ça a tellement de goût que j’enchaîne les bouchées de manière frénétique comme si j'avais peur qu'on me pique mon assiette. Il est clair que ce n'est pas comparable avec ce que j'ai mangé pendant cinq ans dans ce centre psychiatrique. Des plats préparés par une cantine municipale, étiquetés à nos noms qui n'ont rien à voir avec ce que je mange actuellement. Le jus de fruit est délicieux et la viande ne tient guère plus de trois minutes dans mon assiette. Je fais attention à ne pas m’étouffer car je mange vraiment très vite. À croire que mon estomac passe avant tout sur le moment. Pourtant je n'oublie pas que la porte est verrouillée alors entre deux bouchées, je demande à Strife si c'est fait exprès. Il me répond de manger, pour ça aucun soucis mon assiette est quasiment vide, et d'en profiter pour lui raconter mon histoire. Ce que j'ai tenté de faire hier sans grand succès après son challenge. Je hausse brièvement les épaules. Je traduis son injonction par un ''Raconte moi pourquoi tu as voulu tuer ton frère'' et forcément ça me bloque un peu. Je l'ai déjà tellement raconté.

« Je crois que tu sais déjà tout grand  » dis-je pour répondre à son ''petite''. « Tu as en face de toi la tarée qui a voulu tuer son frère. Ou du moins le faire tuer. Mais ça tu le savais avant même de me rencontrer. Il en a réchappé et aujourd'hui il me déteste et est-ce que c'est vraiment étonnant ? Pas vraiment. J'ai été la complice de la tentative de meurtre et je savais très bien ce qui se tramait. Mon mec de l'époque me l'avait clairement dit. Sur le moment ça me semblait être la solution. Pour qu'on soit ensemble toute la vie parce que Elios s'opposait à notre couple. »

Ça semble tellement absurde, comme histoire, raconté comme ça. Mais ce sont les faits et c'est ce qui s'est passé concrètement. Je ne compte pas donné les détails, ce n'est pas le plus important de savoir si on a voulu le poignarder, l'empoisonner ou le noyer. Je les ai déjà assez raconté, en long, en large et en travers et j'en ai marre. Même si les questionnements de Strife sont légitime. D'autant plus s'il sait où est Elios et qu'il le connait.

« Aujourd'hui quand je réalise tout ça... quand je vois l'ampleur de l'emprise et de la manipulation qui a été exercé sur moi, je me sens stupide, honteuse et coupable. J'ai même encore du mal à y croire. C'est affreux de vivre avec ça et d'avoir chaque jour en face, dans le reflet du miroir, l'image de quelqu'un qui n'a été qu'une marionnette qui n'arrivait pas à penser par elle-même. Je ne dis pas que ça excuse tout loin de là. »

Des sanglots dans la voix, je m'arrête de parler et je baisse les yeux sur mon assiette. J'ai un peu moins faim tout à coup. Je sens le regard de Strife sur moi mais je n'ose pas lever les yeux vers lui. Pourtant je suis bien forcée quand il prend la parole, commençant par m'expliquer que si tout était fermé à clé, c'était pour ne pas que je fugue à mon réveil. Effectivement il a bien fait et m'a bien cerner. Il en sait sans doute plus sur moi que ce qu'il veut bien admettre. Il m'explique ensuite ce qui s'est passé après que je l'ai rejoins sur la colline. Les soins qu'il ma prodigué et je comprends pourquoi je me sens aussi bien physiquement. Les cachets, que j'avalais une fois sur trois, n'ont plus d'effets sur moi grâce à lui. Les yeux pleins de larmes, j'ai, malgré tout, un petit sourire en coin quand il parle de ma potentielle mauvaise alimentation dans le centre. Il n'a pas tort, ce n'était pas très bon alors on mangeait par faim uniquement. Et les assiettes étaient rarement terminées, les trois quart partant à la poubelle.

« Tu n'as pas peur que je me transforme en psychopathe et que je veuille trucider tout le monde sans ces cachets à la noix ? Comment tu as fais ? Avec des pouvoirs d'extra-terrestre ? » que je demande toujours avec ce petit sourire qui ne suffit pas à ne pas trahir ma voix chevrotante et mes yeux humides.

Peut-être que si il en a peur. En tout cas c'est ce que je comprends quand il me pose la question sur une éventuelle vengeance de ma part sur Elios.

« Tu ne crois pas que c'est lui qui aurait toutes les raisons du monde de se venger ? »

Question rhétorique. Il aurait même le droit de tenter de faire ce que j'ai voulu faire avec lui à mon sens.

« Si je veux le retrouver c'est pour me faire pardonner oui. » dis-je en posant ma joue sur ma main, accoudé au bar et trifouillant ce qui reste de mon plat avec la fourchette, regardant le tout sans vraiment le voir. « Mais est-ce que c'est vraiment pardonnable, ça... »

Je ne lève pas les yeux de mon assiette. J'ai peur, que si mon regard croise celui de Strife, de fondre en larmes et je n'ai pas envie, je ne le connais pas même si je le trouve gentil, ça ne fait pas tout. Derek aussi était gentil. Les gens le sont tous au début.

« Elios... il est pas loin pas vrai ? C'est pour ça que tu m'as ramené dans ton ''plus ou moins'' de chez toi... en attendant qu'on soit prêts comme tu dis... »

Mais où étions-nous ça... le mystère demeurait entier.


KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
science rouge
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Ven 2 Juin - 0:08
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !
─Hey ! Mange doucement, je ne vais pas te voler ton assiette. Dis-je pour calmer la frénésie de Kana sur son repas actuel.

Elle n’a pas besoin de manger comme si sa vie en dépendait. Elle a parfaitement le temps de se sustenter sans avoir besoin d’engloutir toute son assiette et l’aspirer en deux minutes chrono. Mais j’ai à peine eu le temps de finir ma phrase qu’elle avait déjà presque tout mangé. Ma mine blasée et patibulaire s’intensifia un peu plus alors et je me contentais de manger tranquillement de mon côté. Demandant à Kana son point de vue sur sa situation et celle de son frère.

Sa réparti me fit simplement hausser les épaules. Un dossier reste un dossier. Il y a des informations que je sais effectivement sur elle et Elios, mais malgré tout le pedigree qui a pu être noté il n’y a rien des ressentis de la demoiselle à ce sujet. Je me contente de hausser les épaules en continuant de manger. Terminant ma bouchée pour river mon regard sur elle et la regarder intensément quand elle reprend sur son résumé historique. Pour une tarée qui a voulu tuer son frère, je la trouve pas telle qu’elle se décrit. Vraiment pas. Puis, elle devait être jeune ? Si jeune et sans repère, forcément qu’un taré dans le genre de son ex peut manipuler cette gamine aussi facilement en lui faisant croire n’importe quoi pour qu’elle ait quelque chose de pseudo stable derrière. Mais vivre avec la mort de son frère, je ne suis pas certain que c’aurait été le mieux. D’un côté je comprends Elios, de l’autre Kana n’a fait que suivre les idéaux d’un vrai psychopathe par amour pour lui. J’attends qu’elle termine son récit pour prendre la parole. Ayant cessé de manger en voyant ses larmes au bord des yeux et ressentant son trémolo dans sa voix. Non, vraiment, une tarée psychopathe n’aurait eu aucun remord à avoir été complice d’une telle chose. Quand elle baisse les yeux sur son assiette, je pose ma main libre sur sa tête.

─Une vraie tarée n’aurait pas raconté une telle chose avec autant de difficulté. Elle aurait probablement rit aux éclat avec une folle envie de recommencer tellement c'était fun ! 
C’est pour contredire sa vision des choses et parce que j’en ai vraiment rencontré un tas, moi, de tarés, des vrais, des authentiques. Des gratinés par-dessus le marché.
─Rappelle-moi, tu avais quel âge quand c’est arrivé ? Quand tu es tombée amoureuse de ce gars ? Douze, treize ans ? Quinze ?
Je ne lis toujours pas dans les pensées, c’était dans son dossier.
─T’as même pas la majorité aujourd’hui. A l’époque tu n’avais que ton frère, le seul repère pseudo adulte de ton entourage encore en vie et tu as rencontré ce type, dont tu es follement tombée amoureuse, qui a fini par être ton pilier, parce que tu étais jeune, influençable et sans repères. Détrompe-moi si j’ai tort. Je connais ton passif, oui, mais je vais te poser la question différemment. Va falloir creuser un peu pour trouver la réponse et ce n’est pas à moi que tu devras la donner. Au fond de toi, Kana, est-ce que tu voulais réellement que ton frère soit tué ? Qu’est-ce que tu as ressenti et qu’est-ce que tu voulais vraiment ? Est-ce qu’Elios ou ton ex t’ont déjà demandé ton avis sur tes propres ressentis et envies à l’époque ?
Au lieu de lui imposer des choix. Leurs choix.

Elle redresse la tête vers moi avec ses yeux larmoyants et je récupère ma main pour la poser sur le bar. J’ai beau lui avoir expliqué ce que j’ai fait en soins, je la vois esquisser un bref rictus. Au moins ce que je dis a tendance à alléger un peu sa mine. Par contre sa question me fait pouffer un peu de rire et je ferme les yeux en secouant lentement la tête d’indignation face à sa bêtise.
─Qu’est-ce qu’il faut pas entendre…
Ouais, j’ai envie de brûler les pistes sur mon origine mais j’ai l’impression d’être beaucoup trop grillé. La faute à ma combinaison ça. Pff ! quelle plaie.
─Les extra-terrestres n’existent pas ! Je détourne le regard en reprenant mon assiette. Faites qu’elle y croit !
Je suis tellement nul pour mentir que je m’empiffre pour éviter de la regarder ou de continuer de dire des conneries aussi grosses que moi.
─J’ai des supers pouvoirs qui guérissent n’importe quoi sauf la mort et la lycanthropie. Ces cachets c’était juste de la merde pour t’empêcher d’être pleinement toi et te contrôler. Une belle saloperie qui inhibe le métabolisme et l’esprit. Sois sans crainte, tu n’en ressentiras aucune dépendance. J’ai fait en sorte que ton corps élimine tout. C’est pourquoi tu dois manger, beaucoup, pour reprendre des forces.
A mes mots, je me lève pour lui mettre une seconde fournée dans son assiette et sors un jus de fruit pour la servir. Il lui faut de l’énergie, mes soins accélèrent la régénération cellulaire mais épuise énormément l’hôte.

En attendant, je me sers aussi un verre de jus et bois cul sec. Répondant à la question de la miss par la même occasion.
─Le problème avec Elios, c’est qu’il est tellement instable qu’une mouche pourrait péter à son oreille que ça le foutrait dans une rage monstre au point de vouloir tout éclater sur son passage. Il est pas assez fourbe pour se venger, te provoquer ou t’attaquer de front en revanche c'est plus probable.

Pardonnable, ça dépend des points de vue. Ma vision est plus extérieure que la leur. En mon sens, elle n’a rien fait, elle a juste laissé faire l’exécution d’un plan qui n’a pas fonctionné et qui s’est retourné contre le coupable. Dieu pardonne les Terriens, je suis Dieu -pour eux... du moins je l'étais-. Mais les Terriens ne se pardonnent pas toujours entre eux.

─Trouve déjà les réponses aux questions que je t’ai formulées tantôt et tu sauras si tu es éligible au pardon vis-à-vis d’Elios. En ce qui concerne ton frère, je te souhaite bonne chance et surtout beaucoup de patience. Il ne sera pas facile à convaincre.

De ce que j’ai observé de lui et vu de lui, il est instable émotionnellement et devient très vite agressif. Il est méfiant et quand il commence à s’attacher il cherche à être encore plus exécrable pour s’éloigner d’un potentiel bien être. Ce ne sont que des déductions et je peux me tromper, mais y’a quand même pas mal de signes qui ne trompent pas, il a peur de s’attacher et d’être de nouveau trahi.

─Trahir un être cher est parfois pire que le tuer.

Pourquoi j’en viens à penser à Orion quand je dis ça ? Parce que si un jour mon petit devait en arriver là, il risque de me détruire littéralement. Et ça risque d’être pareil si un jour je trahis sa confiance. Je ne souhaite jamais un tel événement entre nous. Non, jamais.

Je pose délicatement ma main dans son dos et désigne du menton son assiette.

─Fini de manger…

Non, Elios n’est pas loin. Elle pourrait être capable de le sentir si elle le souhaite réellement. Mais en réalité, il y a un autre enjeu à l’avoir ramenée.

─Pas seulement. Tu es dans un établissement scolaire qui aide les créatures en difficulté de maîtrise à apprendre à gérer leurs capacités ainsi que leurs émotions. Il y a quelques particularités à cette école mais si je t’ai ramené ici c’est aussi pour t’aider à avancer avec un encadrement convenable et moins restrictif que le cachot dans lequel tu étais. Tu pourras apprendre les matières scolaires que tu souhaites tout en apprenant à te contrôler et maîtriser tes compétences.

Bien sûr, je commence à lui faire un long speech sur les différentes règles de l’établissement. Essayant de savoir si je capte ou pas son attention avec ça. Je continue dans ma lancée pour lui expliquer les différentes spécialisations et spécificités, la raison des tests que je lui ai fait faire également, savoir quelle classe elle aura si elle accepte de suivre les cours ici, son cristal pour accéder à certains endroits interdits des humains ou d'autres créatures, etc. Je lui fais part également de la chambre qu’elle aura, des vêtements adéquats qu’elle pourra aller chercher en ville sous ma surveillance, je l’aiderai également à s’intégrer au sein de l’établissement. J’essaie de ne rien oublier sur ce qui est à faire ou ne pas faire, mais également sur la présence d’humains et donc l’interdiction formelle de se dévoiler à eux ou de les attaquer avec une quelconque capacité qui soit en leur présence afin d’éviter de les choquer car le secret doit toujours être préservé, à mon grand désarroi. Ce sera un travail rigoureux à faire pour s’assurer qu’elle ne fasse pas de conneries mais je lui précise bien que je veillerai au grain et que je ne compte pas non plus laisser passer si elle abuse trop. Je fais mon dur, dans le fond je ne le suis pas autant, je montre difficilement mes émotions c’est tout. Après mon long discours, je l’observe et attends qu’elle me dise ce qu’elle souhaite faire, suivre des cours ou non, si ça n'est pas le cas, je n’aurais d’autre choix que de l’emmener dans un endroit où elle pourra vivre sa vie comme elle l’entend, mais sans réelle possibilité qu’elle revoit Elios tout de suite. Ce serait dommage, maintenant qu’elle est ici, de passer à côté.
Comment ça c’est de la manipulation ? Absolument pas. Je lui donne les cartes, à elle de jouer.

Kana Enoxh

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
Gardien
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Mar 6 Juin - 18:37
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
Une fois que j'ai terminé mon petit récit sur mon histoire passée, je baisse les yeux en attendant une potentielle réponse de Strife. Je sens une main qui se pose sur ma tête mais je ne bouge pas d'un pouce, puis sa voix qui s'élève et qui prend la parole à son tour. L'image de la tarée que me donne Strife est assez parlante. Une psychopathe qui rirait aux éclats devant ses actes passés et qui n'aurait qu'une envie, celle de recommencer, c'est sûr que je ne coche pas les bonnes cases. Ma véracité à moi, c'est que ma seule envie, c'est qu'Elios me pardonne même si ça me semble bien utopique. Même carrément improbable.
Strife me demande de lui rappeler quel âge j'avais au moment des faits alors je lui réponds les yeux rivés sur mon assiette mais le regard dans le vide.

« Treize... j'avais treize ans. »

Un âge où on est tous encore bien jeunes. Plus exactement des enfants mais pas des adultes non plus. La plupart des gens de cet âge jouent encore à des jeux d'enfants d'ailleurs. Moi ça ne m’intéressait déjà plus.
J'étais déjà dans une relation amoureuse et charnelle avec un homme. C'était tôt. Beaucoup trop tôt avec le recul. Je n'avais ni la maturité, ni la construction physique et mentale pour découvrir sereinement les joies des sentiments amoureux et le sexe.
Mais c'est arrivé et c'est tout. C'est comme ça. Je ne peux pas revenir en arrière et pourtant des fois j'aimerais bien.
Strife me parle et je l'écoute, il met en avant mon jeune âge, le manque de repères, l'influence d'un homme que j'aimais, adulte lui,

« C'est notre grand-père qui nous a élevé Elios et moi... mais il est vite tombé malade, je ne me rappelle plus trop quel âge j'avais. Elios en parlera sans doute de manière beaucoup plus clair que moi. Du coup c'est lui qui a pris le relais après ça pendant qu'on était bourlingué de foyers en foyers et je le suivais quand il fuguait. Alors tu sais... pour les repères... »


Je n'en avais pas tellement à l'époque effectivement. Je crois que je n'en ai pas plus aujourd'hui mais je suis déjà un peu plus âgée. Je n'ai que dix-huit ans mais ça fait toujours cinq ans de plus. Strife me pose ensuite une série de questions dont il dit que ce n'est pas à lui que je dois répondre. J'y réfléchi un peu mais je répond quand même à mi-mots, sans ajouter plus car, comme il le dit, ce n'est pas à lui que je dois des réponses à ce sujet.

« Je te l'ai dis hier... J'ai cru vouloir le tuer. Sur le moment ouais, j'étais sûre que c'était la solution. Parce que c'était ce que lui disait et pensait. Et tout ce qu'il disait, tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il faisait, j'avais été conditionnée pour faire pareil. J'en reviens à cette histoire de reflet dans le miroir tous les matins... »

J'ai entendu la dernière question de Strife. Est-ce que Elios et Derek m'avaient un jour demandé mon avis sur telle ou telle chose. Derek non, il m'imposait sa volonté, ses désirs et ses choix. Elios m'avait interdit ni plus ni moins de voir Derek, je sais aujourd'hui que c'était pour mon bien, mais non aucun d'eux ne m'avait jamais rien demandé. Ni sur mes ressentis, ni sur mes avis.
Alors je hoche timidement la tête par la négative en regardant Strife ajoutant un :

« Non. Jamais. » qui en dit long.

Aucun des deux. Ni mon mec, ni mon frère. Est-ce que ça aurait tout changé ? Peut-être. On ne pourra jamais le savoir de toute façon.

Au vu de son rire et de sa réplique, Strife n'a pas l'air d'avoir peur que je me transforme en tueur en série et que je me mette à buter tout le monde. Je reste le regarder, amusée, en fronçant les sourcils quand il s'exclame que les extra-terrestres n'existent pas.

« Si tu le dis » dis-je en haussant les épaules. « Perso j'en sais rien, ça peut hein, regarde tout ce qui existe, qui dit qu'il n'y a pas d'autres espèces sur d'autres planètes ou juste dans l'espace ? »

Lui qui me disait de ne pas manger trop vite se retrouve à faire exactement la même chose que moi plus tôt. Peut-être qu'il en a marre que je me moque gentiment de lui en lui disant que c'est un extra-terrestres. Je ne vais plus l'appeler comme ça alors car je ne veux pas qu'il s’énerve ou me trouve trop chiante.
Strife me parle de ses pouvoirs qui peuvent presque tout soigner à part certaines exceptions tout en m'expliquant que, comme je m'en doutais, les cachets qu'on me donnait étaient de la merde qui m'inhibait l'organisme. Est-ce que c'est pour ça que je n'arrive pas à me transformer complètement sans être dans le mal ? Non... sans doute pas, car j'avais déjà du mal avant ces cinq dernières années.

« Ouais je me doute que c'est de la merde... Quand j'arrivais à esquiver ou à faire semblant de les avaler je le faisais... Mais des fois ils ne nous laissaient pas le choix. » dis-je tout en regardant Strife se lever et remplir mon assiette une seconde fois. « Merci... et pas que pour l'assiette... pour les soins et … tu sais... tout le reste. »

M'avoir soigné notamment et aidé mon organisme à se débarrasser de ces cochonneries médicamenteuses.
On continue de parler et de manger et j'adopte un rythme moins frénétique tout en buvant mon jus de fruits avant d'attaquer mon assiette. Ne pouvant me retenir plus longtemps de demander si Elios était bien là. Il n'y répond pas franchement et dans les termes attendus mais il me fait comprendre que c'est oui et qu'il ne connaît bien. Je manque d'avaler de travers quand il donne l'image de la mouche qui péterait à son oreille et qui le mettrait dans une rage folle.

« Je n'ai pas dis qu'il essayera de se venger... J'ai dis qu'il en aurait les raisons... »

Strife m'encourage donc à trouver les réponses aux questions qu'il m'a posé plus tôt avant de me souhaiter bonne chance et beaucoup de patience car il ne sera pas facile à convaincre.

« Ça je m'en doute. J'ai passé treize ans de ma vie avec lui... Je sais comment il est. Et je sais aussi comment il peut être quand il se sent attaqué ou en danger. Il a tué mon petit ami je te rappelle. À raison encore une fois, on est d'accord. »

Et je sais surtout que je vais galérer. Je le sais, je m'y attends, mais je ne serais sûre de rien tant que je ne l'aurais pas vu, ni que je ne lui aurais pas parlé.
Je reste regarder Strife quand il me dit que trahir est parfois pire que d'être tué. Je n'ajoute rien. Je sais qu'il a raison mais ça ne m'aide pas à moins culpabiliser. En même temps, avec ou sans cette phrase... Je suis la seule responsable de ma culpabilité, c'est ainsi fait. L'autre qui aurait eu de bonnes raisons de se sentir coupable est mort et enterré depuis cinq ans.
Je soupire quand Strife m'intime le fait de finir de manger et je m’exécute. Me demandant toujours on est où ici. La réponse ne tarde pas à venir et j'en lâcherais ma fourchette de stupeur.
Une école ?! Sérieusement ?!
S'en suit alors un long monologue de Strife où j'essaye de tout assimiler. Le cadre, les cours, mon inscriptions, mes options, les filières, tout arrive à un rythme frénétique et j'ai l'impression que je ne retiens rien même si je l'écoute très attentivement. Mes yeux s'ouvrent en grand parfois, mes lèvres trahissent une angoisse palpable en s'étirant sur le côté, j'essaye de ne pas manifester mon animosité quand il parle de la présence d'êtres humains ici avec tous les inconvénients qu'incombent cette population si exécrable à mes yeux. Jusqu'à ce que je vis comme un ultimatum tombe : c'est rester ici ou aller dans un endroit autre. Un endroit où Elios n'est pas. Est-ce que j'ai vraiment le choix après tout ? Dans l'optique où je ne sais même pas où aller déjà. Et que je me trouve exactement à l'endroit où mon frère se trouve. Non vraiment je ne vois pas d'autres alternatives là.

« Attends Strife... » dis-je en mettant mon front entre mes mains, une fois qu'il a fini de parler. « Ça va trop vite... »

Je réfléchis à toute vitesse, ça fait trop d'informations d'un coup alors que je suis encore dans le cirage. Des informations capitales qui plus est.

« Je ne vois pas ce que je peux faire dans une école. Je n'ai aucune discipline à ce sujet et... Pourquoi je suis là ? J'étais sur une sorte de liste ? C'est parce que je suis la sœur d'un de vos élèves ? Elios suit des cours aussi ici, c'est ça que tu veux dire ? »

Parce que niveau discipline et autorité, on n'est pas frères et sœurs pour rien. Strife a dû le deviner car il me met en garde sur le fait qu'il m'aura à l’œil. Ça commence bien pour le rapport à l'autorité et je me renfrogne presque aussitôt.
Je n'imagine tellement pas Elios dans une école à suivre bien gentiment des cours. Enfin... bien gentiment... Vu comment Strife en parle, pas sûre qu'il ait été si gentil que ça.

« En même temps, je n'ai aucun endroit où aller alors si tu me dis qu'il est ici... Mais... des cours ? Franchement... »

Je suis vraiment partagée mais voyons les choses en face : je n'ai aucune autre option. C'est peut-être la dernière chance qu'il m'est offerte de renouer avec Elios et de faire un truc bien de ma vie...


KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
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Dim 11 Juin - 16:19
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !
Après mes longues explications, je me sers un nouveau jus de fruits. Buvant quelques gorgées pour me réhydrater la bouche. Je pense n'avoir rien oublié malgré tout. Peut-être que d'autres explications me viendront au fur et à mesure que je discute avec Kana mais pour l'instant je lui ai balancé le plus gros. J'aurais peut-être dû faire ça progressivement. Sauf que je me vois mal la séquestrer un mois dans ma piaule pour lui faire comprendre le principe de l'école et lui donner le max d'exemples et d'explications possibles. Bon, apparemment je vais trop vite pour elle. Alors je me pose et l'observe en silence quand elle me parle de ses doutes et ses craintes.

C'est qu'on a pas mal parlé, autant elle de son passé que moi de ce que je pense de tout ça. Mon but est de lui proposer de refaire sa vie, de repartir de zéro dans l'éventualité de retrouver son frère par la même occasion. Je peux comprendre qu'elle n'ait pas eu l'occasion de réellement tester de vrais cours ou de s'y épanouir mais si elle ne teste jamais rien ou n'expérimente pas les choses de la vie de façon plus naturelle comment pourrait-elle savoir ce qu'elle vaut ? Je peux comprendre que mes propositions soient relativement abruptes, alors je l'écoute me parler, raisonner et réfléchir à tout ce que j'ai dit.

─Tu ne vois pas ce que tu pourrais faire dans une école….

C'est problématique si elle ne voit pas ce qui est bénéfique pour elle en étant ici. Je m'accoude sur le mini bar en face d'elle et l'observe, venant caler ma joue contre ma paume. Ce qu'elle me dit, ce sont les propos d'une personne qui n'a pas confiance, ni en soi, ni aux autres et qui a de grosses difficultés à s'intégrer. Elle pose trop de questions inutiles qui n'ont pas lieu d'être répondues en réalité. Je secoue la tête et ferme les yeux pour revenir sur elle.
─T'as eu un début de vie merdique sans avoir la possibilité de t'épanouir réellement et d'apprendre des choses hormis ce que ton grand-père et ton frère auraient pu t'enseigner. Tu ne penses pas que cet endroit pourrait t'aider à reprendre ta vie en main et t'offrir un second souffle ?

Je me redresse, les mains à plat sur la paillasse, pianotant légèrement des doigts avant de reprendre calmement mes explications.
─Cette école est faite pour les créatures en difficulté -sous couvert d'une école qui forme les meilleurs élèves-, des créatures ayant eu une vie de merde comme toi ou cherchant à se contrôler et apprendre à maîtriser leurs capacités quand leur vie ne leur a pas permis ça à cause de beaucoup trop de différence et de discrimination.

Et oui, des cours, vraiment. J'ai eu de la chance d'apprendre et d'enseigner et former des jeunes recrues sur ma planète. D'avoir de véritables disciples qui avaient le mérite d'exceller dans le domaine enseigné. Mais la vie terrestre m'a rendu un peu plus brute et renfrogné. Autrefois je n'étais pas vraiment comme ça. La seule personne qui me fait me sentir vraiment moi c'est Piou et heureusement que je l'ai ce petit sinon ce serait une catastrophe… bah je serais plus ici depuis un milliers d'années à mon avis. Donc bon…

─Oui, des cours… je suis certain qu'il y a des matières que tu aimerais apprendre ou étudier. Tu as bien des passions ou des choses qui te tiennent à coeur d'apprendre. Tout comme Orion pourrait aussi t'apprendre à maîtriser tes capacités puisqu'il est professeur de maîtrise élémentaire. Il me semble qu'à l'instar de ton frère qui contrôle le vent, tu as une affinité avec le feu, non ? Tu es dans cette école pour apprendre à maîtriser tes dons, perso, j'aurais sauté sur l'occasion. Et ce n'est pas un mensonge. Surtout dans ce monde, les choses sont tellement difficiles qu'une telle proposition j'aurais pas craché dessus.

Il ne restera plus qu'à déterminer la couleur de son cristal, mais au vu des tests que je lui ai fait faire plus tôt je dirais rouge. Elle sait se contrôler mais a encore pas mal de progrès à faire. Et on est là pour l'aider. Par contre je suis conscient de n'avoir pas répondu à toutes les questions. Juste, je vois pas ce que je pourrais lui répondre hormis "les directeurs m'ont donné ton dossier et m'ont demandé de l'étudier attentivement pour aller te chercher, ce qu'ils avaient en tête j'en sais rien!" Donc… nan je vais pas lui répondre. En plus elle n'a pas besoin de savoir pourquoi je l'ai emmenée ici de toute façon. Le frère n'a pas trop à voir dans l'équation, même s'il y joue un certain rôle. Je suis presque persuadé qu'il m'en voudra à mort s'il apprend que c'est moi qui ai ramené sa soeur. Une entente était bien partie, depuis l'événement avec Lian ça s'est empiré. Et ça ne va pas en s'arrangeant puisque je viens de ramener sa soeur qui l'a trahie ici. Pourtant je dois m'occuper de lui, il m'avait fait une demande particulière pour son anniversaire et il approche. Je n'ai pas oublié, je dois en parler à Orion, qu'il me donne un coup de main pour faire diversion. Je dois également aller en parler à Lian. De l'arrivée de la soeur, mais également de la surprise que je réserve à son chéri.

Je me redresse et fais le tour du bar pour m'approcher de la miss. Reprenant sa place à mes côtés.
─Je peux répondre à toutes tes questions dans la mesure du possible concernant les cours, les matières et l'école. Juste, la raison de ta présence ici c'est pas moi qui pourrait te dire pourquoi les directeurs m'ont demandé de venir te chercher. Notre boulot est aussi d'aller chercher des jeunes créatures en difficulté et les ramener ici pour les protéger d'une certaine manière. Qu'il y ait ton frère ou non ici n'aurait probablement rien changé à leur décision.

Je veux au moins que les choses soient claires pour elle et qu'elle comprenne que ce n'est pas parce-qu'il y a son frère qu'on m'a demandé de la récupérer. Je ne sais pas comment les directeurs procèdent mais je me suis engagé auprès d'eux de mon plein gré, c'est pas pour les envoyer bouler.
Kana Enoxh

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
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Lun 19 Juin - 0:28
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
Effectivement, là sur le moment, un peu sous le choc de savoir qu'on m'a ramené dans une école, je ne vois pas ce que je pourrais y faire, c'est vrai. Alors quand Strife s’accoude au mini bar, je reste le regarder un peu interdite, haussant légèrement les épaules. Je n'attends pas de lui qu'il essaye de me convaincre, ce n'est pas ça et je ne suis pas persuadée que ça soit son rôle... enfin... c'est lui qui a été envoyé alors peut-être que si, je n'en sais rien. En tout cas, il parle alors je l'écoute, il me pose des questions destinées à ce que j'y réfléchisse c'est évident. J'ai eu un début de vie merdique, c'est vrai aussi, les mots sont lâchés mais ils sont justes. Il m'explique le but de cette école, pour qui elle est faite et pourquoi. Ça n'a rien de classique pour sûr. C'est même plutôt bien vendu quand on l'écoute. Mais fatalement qui dit école, dit cours, et je ne me prive pas pour lui faire connaître mes craintes à ce sujet. J'essaye de suivre ce qu'il dit, des matières que j'aimerais... oui peut-être, ça dépend de plein de facteurs, des passions j'en ai oui, j'aime la musique, j'aime danser, j'aime... c'est qui Orion ? OK un prof de maîtrise élémentaire. Dit comme ça c'est un peu flou mais j'en saurais sans doute plus quand ça sera plus concret à mes yeux.

« J'aime la danse et... d'autres trucs. Je ne dis pas que je n'aime pas apprendre... c'est que... je crois que j'ai la capacité de concentration d'une huître en pleine digestion... mais ouais les cachetons qu'on me filait n'aidaient en rien... »

C'est même sûr. Mais grâce à Strife, ça ne devrait plus être un soucis d'après ce que j'ai compris. Ou alors ça ne changera rien et je saurais que je ne suis juste pas faite pour suivre une conversation, un cours ou autre chose.
Oui des questions j'en ai … Forcément je veux tout savoir avant de m'engager. Je ne sais même pas si je peux parler d'engagement à ce niveau. Ce que je sais en revanche, et ce qui me paraît de plus en plus évident, c'est que je n'ai pas tellement le choix. Je me suis tirée du foyer, j'ai peut-être un bon quart des flics de la ville au cul, Elios est ici et c'est pour lui que je partais. Je n'ai pas tellement d'autres options viables sous la main. Seulement il me semble très important de mettre un petit détail en lumière que Strife doit ignorer.

« Tu dis que le fait qu'Elios soit là n'aurait sans doute rien changé... à la décision des gardiens peut-être oui... Mais en toute honnêteté... Je pense qu'Elios n'a strictement aucune envie de me voir ici. Je t'ai raconté ce qui s'est passé, je t'ai dit qu'il me déteste sûrement plus que n'importe qui d'autre. Moi j'suis là pour le retrouver ouais c'est sûr. Mais sincèrement... Je ne suis pas certaine que ça soit une chose de viable sur le long terme. Et... je ne sais même pas s'il restera quand il saura que je suis dans les parages... »

Je soupire longuement, jouant avec ma fourchette comme si c'était un crayon. Je ne me sens pas très bien de parler de ça. Je me sens triste, angoissée et abattue. Car je sais que c'est la réalité. Une réalité à laquelle je devrais me confronter tôt ou tard même si elle sera extrêmement douloureuse mais après tout... j'ai cherché non ? C'est ce qu'on me dira. Ce que mon frère me dira sans doute.

« Alors … tu vois... pas sûre que... les gardiens... veulent encore de moi si je fais fuir l'un de leur élèves déjà présent. Et je sais que ça va arriver. Donc bon, est-ce que j'ai vraiment envie de m'imposer ça ? »

Non parce que s'attacher à un endroit qu'on est susceptible de quitter à n'importe quel moment, j'ai déjà assez donné dans mon enfance. On n'arrêtait pas de bouger avec Elios. On s'installait puis on fuguait. Parce que je l'aurais suivi n'importe où aux dépends du reste.

« Ce n'est pas possible de faire une sorte de période d'essai dans cette école ? Du moins jusqu'à ce que je retrouve Elios et que je vois comment ça se passe ? Parce que... je te l'ai dis. Je le sens mal. »

Très mal même. Mais une école avec une période d'essai, on a encore jamais vu ça je crois. J'ai l'impression que je me rattrape à toutes les branches possibles et inimaginables pour m'empêcher de tomber de très haut. Strife doit le voir et je suis désolée pour ça. Je ne dois pas lui paraître bien glorieuse avec mon discours, mes yeux rouges et ce jogging bien trop grand pour moi.


KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
science rouge
Kana M.Ενοχή
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Dim 16 Juil - 11:49
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !
Accoudé au bar face à la demoiselle, je l'observe tout en l'écoutant me parler de ses craintes et de son angoisse quant à retrouver Elios. Entre avant d'arriver ici et une fois dans l'école, j'ai deux salles deux ambiances avec la petite. Mais vraiment, elle est aussi contradictoire qu'Elios c'est pas croyable. Je pose ma tête avec nonchalance dans la paume de ma dextre tout en prenant un air un peu plus blasé que jusqu' alors. J'ai beau lui avoir expliqué l'enjeu de l'école et la raison pour laquelle elle serait mieux là que dehors, elle doute encore d'avoir sa place. Puis, ce ne sont pas les gardiens qui décident mais les directeurs. On a des ordres et des missions bien précises à effectuer au sein de l'école. Ce n'est pas non plus à nous de décider qui doit rester et se barrer. Mais tout élève peut demander à partir s'il ne le sent pas. Je doute que les directeurs séquestrent leurs élèves. Il leur apportent juste une protection qu'ils n'auront pas dans la vie en dehors de cette île. C'est ce que j'ai compris à force d'être ici. Et de ce que j'avais bouquiné aussi.

Je pouffe un peu de rire à sa remarque sur sa concentration d'huître en pleine digestion. Un sourire reste accroché à mes lèvres tandis que je la regarde, amusé.
─Chacun va à son rythme ici. Et même si c'est une école il peut y avoir moyen d'apprendre autrement que le cul vissé sur une chaise toute la journée.

Quant à mes propos au sujet d'Elios, c'est ce que je pense. Qu'il soit là ou ailleurs n'aurait rien changé à la décision des directeurs. Ils auraient très bien pu trouver Kana avant Elios mais il n'est pas dit qu'Elios serait resté en apprenant que sa soeur serait dans le coin. Aujourd'hui, je pense qu'ils ont pris la mesure et qu'Elios ne fuira pas, parce-qu'il s'est attaché à l'endroit. À Lian plus précisément. Mais je vais me garder cette info pour moi. Elle n'a pas besoin de le savoir de toute façon. Je me redresse cependant quand elle parle de période d'essai.
─C'est pas trop le genre de l'école de séquestrer ses élèves. Tu peux partir quand tu le souhaites. En revanche y'a un truc qui me chiffonne… y'a même pas douze heures tu ne cessais de me demander où était ton frère et quand je pourrais t'emmener à lui, maintenant que tu es à l'endroit précis où il se trouve tu te débines en disant qu'il ne voudra pas te voir et que tu devrais probablement mieux repartir. Dis voir, tu serais pas un peu contradictoire ou girouette ?
Je pose mes mains sur l'établi et continue de la fixer calmement. J'ai jamais mâché mes mots et mon deuxième prénom c'est Tact. Mais faut quand même être un peu raisonnable sur la situation.
─Ton frère n'aura aucune envie de te revoir après ta tentative de meurtre à son encontre, c'est un fait. Il aura peut-être même envie de te tuer s'il te voit. C'est la raison pour laquelle je vais veiller sur toi et te surveiller un peu plus que d'autres. Mais maintenant que tu es là, c'est pas trop le moment de te défiler ou de repartir en arrière, tu ne crois pas ? T'angoisses de retrouver ton frère, alors que tu t'es échappé de cet asile pour le retrouver. Va falloir te décider sur la marche à suivre. Pour l'heure, ni toi, ni Elios êtes prêts à vous revoir. Laisse le temps faire et surtout, laisse moi en parler avant à des personnes dont Elios a confiance pour tenter d'apaiser ses craintes. Fonce pas tête baissée en voulant à tout prix le retrouver parce-que tu risques de regretter ce premier jet de retrouvailles.
Pas sûr que ce soit retenu mais il va quand même falloir que je prenne Lian dans la confidence quand on sera en entraînement afin de trouver au mieux le moyen de parler de l'arrivée de sa sœur à Elios. Il me déteste déjà, s'il apprend que c'est moi qui l'ai ramené, il va probablement vouloir me faire la peau et me bouffer. De toute façon, foutu pour foutu, j'vais survivre, c'est pas comme si j'en avais pas vu d'autres dans le genre. La surprise d'anniversaire du petit aurait pu nous rapprocher, mais là, avec le coup de sa soeur c'est certain il ne voudra plus rien avoir à faire avec moi ni même m'approcher.
─Elios restera. Peut-être même qu'il fera en sorte que ce soit toi qui parte. Parce-que c'est désormais son territoire ici, sa zone safe, entre autres.
Plus ou moins safe. N'oublions pas que je suis le gardien psychopathe qui lui a donné une pichenette sur le front en lui retournant la tête en bas à mon premier jour et lors de notre première rencontre. Le tact et moi, c'est une grande histoire d'amour.
─Les gardiens n'ont pas leur mot à dire. Ils surveillent et maintiennent l'ordre entre les créatures et les humains. Ce sont les directeurs qui décident et qui font le nécessaire. Ce sont eux qui m'ont demandé de venir te chercher. C'est qu'ils savent ce qu'ils font. Même si on peut douter d'eux parfois, je pense qu'ils sont suffisamment prévoyants en ce qui concerne ce genre de cas. Vous n'êtes pas les seuls sur la planète dans ce cas de figure, encore moins dans cette école.
Je me ressers un jus de fruit et vais me poser tranquillement dans le canapé. Lâchant en réponse à la petite tout en me dirigeant vers le divan.
─Tu es maître de tes décisions, maintenant, comme je te l'ai dis plus tôt, ce serait dommage de reculer si près de ton objectif principal. Faut juste être un peu patient. Prends tes marques et tes repères, reprends des forces, et quand tu seras prête à aller vers ton frère, suis ton instinct, mais ne sois pas trop pressée. La rancœur d'une trahison reste souvent bien tenace. Va falloir te la jouer pattes de velours avant de réellement retrouver la paix avec ton frère et ça se fera pas en un clin d'oeil.
J'espère qu'elle comprendra qu'elle est libre de faire ses choix et qu'il ne faut pas qu'elle aille trop vite en besogne selon ce qu'elle souhaite entreprendre. J'ai appris à mes dépends et avec les âges à être patient et attentif mais surtout prévoir et anticiper. Ce que beaucoup de terriens ne font pas. Je sais que tôt ou tard les choses changeront, comme elles l'ont toujours fait. Je sais qu'Elios est une tête brûlée et qu'il me déteste malgré mes efforts pour rester calme et ne pas l'encastrer dans un mur quand il abuse un peu de trop et il le sait bien, il en profite. Mais je ne jouerai pas à son jeu. Il risque de perdre. J'observe la miss tout en buvant tranquillement mon jus. Les jambes en tailleur sur le canapé. C'est à elle de voir ce qu'elle décide de faire.
Kana Enoxh

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Strife Tenzel
Gardien
Strife Tenzel
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Lun 24 Juil - 21:54
« Mais qu'est-ce que tu fabrique dans ma tête toi sale malade ?! »
Le fait que Strife parle qu'il y a d'autres moyens dans l'école que d'apprendre, je cite, « le cul vissé sur une chaise » attire mon attention et également mon intérêt. Ça me va beaucoup mieux ce genre de méthode, mais je ne suis pas dupe, je sais que ça ne sera pas comme ça pour tous les cours, ça serait trop beau.

Je sais que mon discours est bancal, il le serait pour n'importe qui non ? J'ai passé des mois à vouloir retrouver mon frère, à mettre en place ma fugue et là du jour au lendemain je me retrouve dans une école où est précisément Elios. Je me dis que ça désarçonnerait même le plus solide des êtres vivants. Alors quand Strife me demande si je ne suis pas un peu contradictoire ou girouette, je colle ma joue contre mon poing accoudé à la table et je fais la moue.

« C'est normal d'être stressée vu la situation non ? »

Oui je me sens un peu idiote c'est normal, Strife me met sous le nez mes craintes et mes angoisses et la façon dont je les gère : en partant dans tous les sens, j'ai de quoi être un peu contrariée. Mais au moins, s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas enlever à Strife c'est qu'il va droit au but et qu'il est honnête. Il me dit les choses comme elles doivent être dites mais c'est très mal me connaître que de penser que je puisse être différente. Alors, quand je repère immédiatement son petit côté contradictoire à lui aussi, et franchement on l'est tous un peu selon les moments ou les situations, je ne me prive clairement pas de le lui faire savoir.

« Allons bon... » dis-je avec une moue moqueuse. « Y'a un truc qui me chiffonne, y'a même pas deux heures tu me disais qu'Elios ne voudrait pas se venger et maintenant tu dis que peut-être il voudrait me tuer... Tu ne serais pas un petit peu contradictoire ou girouette ? »

En vérité c'était plutôt cinq minutes que deux heures, mais je n'allais pas passer à côté de ça. Je reprends ses termes exacts pour lui faire savoir que moi aussi je peux jouer à ça. OK Strife est très cool et gentil et il a envie de m'aider ça se voit mais j'ai de la suite dans les idées et je n'ai pas envie d'être traitée comme une gamine. Encore plus quand il dit qu'il va veiller sur moi plus que sur d'autres.

« Je ne veux pas de traitement de faveur... » que je grommelle, la bouche contre la paume de ma main en jouant avec ma fourchette. « Mais oui je sais que tu as raison... » que j'admets quand il me dit que, maintenant que je suis là, ce n'est pas le moment de me défiler.

J'écoute ses conseils sur le fait que c'est trop tôt pour Elios et moi de nous retrouver, de pas foncer tête baissée sans réfléchir. Il a sans doute raison et c'est l'optique dans laquelle je suis à l'instant T. Qui sait comment je me situerais face à tout ça, demain, dans deux jours ou la semaine prochaine ? Me connaissant, je vais attendre un petit peu et ça deviendra vite insoutenable... qui sait ?
En tout cas, Strife a l'air sûr que Elios restera dans l'école malgré ma présence. S'il le dit... ça aussi nous verrons bien. Mais il a l'air de le connaître un peu donc autant le croire. Et voir par la suite.

J'écoute attentivement Strife quand il me parle des gardiens qui n'ont pas leur mot à dire et des directeurs. Apparemment c'est eux qui ont demandé à ce que je vienne ici et qui ont envoyé Strife me chercher. Par contre je retire carrément ma joue de ma main et relève la tête en ouvrant de grands yeux quand il dit qu'on est pas les seuls dans ce genre de cas, Elios et moi, et encore moins dans cette école.

« Heu... ah ouais ? Genre il y a d'autres sœurs qui ont voulu trucider leur frère tout en étant sous l'emprise d'un manipulateur sous couvert d'un fou furieux ? Et je les trouve comment ? Elles ont un WhatsApp ? »

Oui je me moque gentiment de lui mais sait-on jamais... Soit Strife connaît d'autres gens dans le même cas, ce qui m'étonnerait quand même beaucoup, soit il essaye de me dire que les situations compliquées et foireuses ce n'est pas ce qui manque à l'école.

Strife se dirige vers son canapé et je fais volte face pour continuer à le suivre du regard et écouter ce qu'il a à me dire. Je hoche la tête à ses mots, le regard dans le vide, je l'ai écouté d'un bout à l'autre mais maintenant je suis perdue dans mes pensées. Je me gratte l'arrière de la tête avec la paume de ma main tout en réfléchissant. Il faut bien admettre que même si je ne dis rien pour le moment, ma décision est prise. Oui je vais rester. Qu'est-ce que je peux faire d'autre de toute manière ? Je ne suis pas rassurée du tout, vis à vis des cours et surtout de mon frère mais oui je reste... Je n'ai que cette porte d'ouverte de toute façon. L'autre étant de retourner dans mon foyer et c'est exclu. La moitié des services de police de la ville étant sûrement à ma recherche à l'heure qu'il est.  

« OK. Je reste... Bon par quoi on commence ? »

J'ai bien entendu tout ce qu'il m'avait dit sur le règlement, les spécialisations, ce fameux cristal, la chambre, etc... mais c'était de la théorie. Maintenant que l'aspect pratique était enclenché...

« Je peux commencer par mettre mes habits ? Ton jogging est bien mais je crois que tu as sur estimé ma très modeste taille... celle de ne pas faire deux mètre cinquante. » dis-je avec un petit sourire.

KoalaVolant
Kana M.Ενοχή
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Kana M.Ενοχή
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Lun 4 Sep - 12:20
Je suis Dieu!
Pas besoin d'être dans ta tête… Je devine tout !
Elle  me reprend sur ce que j’ai dit un peu plus tôt au sujet d’Elios et le fait qu’il ne veuille pas se venger. Malheureusement, elle n’a pas écouté convenablement ce que j’ai dit. Alors pour le coup, je ris d’un air un peu torve et malicieux. Petit sourire en coin, je l’observe tout en reprenant.
─J’ai dit qu’il n’était pas assez fourbe pour se venger, mais ça ne l’empêchera pas de vouloir te tuer en te faisant front, la miss. Si vous devez tomber l’un sur l’autre, y’a des chances que le choc ne soit pas en votre faveur et qu’il soit suffisamment remonté pour attenter à ta vie comme tu as cherché à le faire sous les conseils de ton ex petit ami. C’est pour cette raison que je te demande d’attendre que j’en parle aux personnes concernées afin qu’on prépare Elios à éventuellement accepter de te revoir et t’écouter.
Penser vouloir retrouver son frère est une chose, comme je lui ai déjà demandé, que fera-t-elle lorsqu’elle sera en face de lui ? Qu’est-ce qu’elle lui dira et comment lui il réagira ? C’est la raison pour laquelle ce doit être une préparation en bonne et due forme afin de minimiser les risques qu’ils s’entretuent ou qu’il ne la tue. Mais pour ça, je dois vraiment en parler à Lian. Il est le seul capable de calmer Elios et de le faire raisonner convenablement.
─T’auras pas de traitement de faveur. On m’a donné des directives, j’exécute. C’est mon boulot, tant que je serais ici.
J’ai pas choisi d’être gardien pour juste me la couler douce pendant qu’Orion trime à faire ses cours. Je suis également là pour le soutenir mais aussi pour faire le boulot que j’ai choisi de faire. Sinon j’aurais fait médecin à l’infirmerie pour soigner tous les sales gosses qui se foutent sur la tronche à longueur de temps. Très peu pour moi de rester dans une pièce toute la journée à attendre les blessés potentiels. Puis ça n’aurait pas été leur rendre service de les remettre sur pied pour qu’ils reprennent de plus belle leur baston.

Je m’éloigne pour me poser dans le canapé tout en expliquant à Kana que leur cas n’est pas unique. Ouais, bon, à quelques détails près, tous les gosses de cette école n’ont pas une frangine qui a voulu les tuer. Mais à défaut de la frangine, le père, la belle mère ou la tante auraient très bien pu faire le job. Sa réplique me fait cependant lever les yeux au ciel. C’est quoi what sape ? encore un réseau social pour saper le moral des gens ? Bref, la flemme de relever pour le coup.
─T’as vraiment cru qu’Elios et toi étiez des cas isolés dans cette école ? Cet endroit regroupe et protège des créatures qui, pour la plupart, ont un passif de merde et une longue liste de personnes qui ont pu attenter à leur vie. Mercenaires, humains, beau-père, mère, père, belle-mère, cousin, cousine, oncle et tante, y’a des profils différents mais si c’est pas la sœur sous couvert d’un obsédé manipulateur qui a cherché à buter le concerné, un autre membre de la famille pourrait tout aussi bien faire l’affaire et la méfiance est de mise quand ce sont les proches qui s’en prennent à nous.
Beaucoup sont des cas compliqués, comme d’autres le sont d’une manière différente. Quoiqu’il en soit, je lui explique tout ce qu’il y a à savoir et tout ce qui est nécessaire pour qu’elle comprenne que maintenant qu’elle est ici, ce serait dommage de rebrousser chemin. Je souhaite juste qu’elle se montre patiente et surtout discrète. Les débuts risquent d’être compliqués, mais elle ne semble pas manquer de réserves sur les différents points qu’on a abordé, notamment pour les diverses matières qui s’offrent à elle.

Quand elle me demande par quoi on commence et si elle pourrait avoir d’autres vêtements, je la regarde un long moment en me massant le menton d’un air réfléchi avant de balancer sur un ton tout à fait calme.
─J’ai pourtant été cherché un jogging qui aurait dû être à ta taille. Ce ne sont pas mes fringues, t’aurais encore plus nagé dedans. J’ai été piquer des affaires féminines dans les affaires oubliées du gymnase.  
Je me lève tranquillement et m’approche de la porte de mon placard où je range des tenues vieilles comme le monde, celles où Orion était encore bébé. Je cherche une tenue qui devrait aller à la miss et la sort. Elle est bleue avec des jolis motifs dorés. Je m’approche et la lui tend.
─C’est précieux, alors, porte là sans l’abîmer, ok ? Ça devrait être à ta taille.
Qu’elle en prenne soin parce que j’y tiens énormément. Toutes les tenues d’Orion j’y tiens d’ailleurs. On ne sait jamais s’il revient dans une phase où il est redevenu enfant. Ça lui arrive parfois, même si ces derniers temps il revient adulte. J’aime bien m’occuper de lui quand il est enfant, j’adore lui mettre ces tenues toutes mignonnes.

Une fois que Kana est prêt et habillée, je m'occupe de l'emmener à la direction pour faire le nécessaire pour son cristal, les matières qu'elle veut faire et spécialisations, puis je lui montre sa nouvelle chambre où ses affaires ont été mises, ce sera à elle de faire la décoration dans sa nouvelle chambre. Je reste avec elle le temps des explications de la sous directrice et CPE, sachant que je lui ai donné les grandes lignes mais pas les détails comme là. Quand tout est bon pour nous, je lui fais visiter un peu les lieux qui sont susceptible d'être les plus importants pour elle, la bibliothèque, les salles de cours, les salles de repos, le gymnase, l'aile scientifique, l'aile artistique, etc. On passe la journée à voir tout ça, je réponds à toutes les questions qu'elle me pose dans la limite de mes propres connaissances dans certains domaines. On croise des élèves et des professeurs, mais pas d'Elios en vue, heureusement. Il doit être en vadrouille ou en forêt, ou avec Lian. A la fin de la journée, je l'emmène donc dans sa nouvelle chambre. Lui faisant comprendre que c'est son lieu de vie principal désormais et que l'étage des gardiens est de l'autre côté, si elle a besoin de venir me voir pour quoique ce soit qu'elle n'hésite pas, je ne serais jamais très loin d'elle de toute façon.

Kana Enoxh

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