Camille

Camille Le Guen

Physique

Il pourrait être complexé par sa taille frôlant le mètre 70, par ses traits féminins et ses allures dansantes… Il n’en est rien. Camille s’apprécie et cela se voit. Dans ses gestes, dans sa façon de s’habiller et de se montrer. Ses grands yeux bleus sont souvent maquillés, tout comme ses lèvres pleines sont peintes de bleu, de vert ou de jaune. Ses cheveux blonds sont coupés en un carré ondulé qui lui tombe sur les épaules. Il les couvre d’un bonnet pour leur donner un aspect plus discipliné et cacher ses oreilles pointues par la même occasion. Son corps est sculpté par des années de danses diverses et variées et son style vestimentaire est plutôt décontracté. On peut le qualifier de street wear.
Camille ne porte aucun bijou à cause de sa sensibilité au fer et à l’argent. Cela pourrait laisser des cicatrices sur sa peau laiteuse. Il est également allergique aux agrumes et les évite comme la peste pour ne pas subir une intoxication alimentaire ainsi que des plaques rouges sur le corps.

Caractère

Volontaire – Analyste – Sûr de lui – Joueur – Susceptible – Perfectionniste – Trop direct – Amateur de sensations fortes – Créatif – Synesthète

Camille, c’est le gars qui semble arrogant au premier abord. Sa posture y est pour quelque chose mais ce n’est pas tout. Il possède une réserve face aux nouvelles personnes qui peut en intimider plus d’un. Pourtant, il ne lui faut pas longtemps pour analyser la situation et son interlocuteur, et se montrer ainsi bien plus avenant ! C’est un temps d’observation nécessaire pour lui, que ce soit pour comprendre l’autre ou pour réfléchir deux secondes à ce qu’il va dire. Parce que de la réflexion, il en faut quand on a tendance à balancer directement ce que l’on pense à la tronche des gens et encore plus quand on ne peut pas mentir. Sa confiance en lui renforce ce mirage arrogant, à son grand malheur. En effet, Camille est un être sociable et la première impression qu’il donne n’est pas très engageante.

Sous ses grands airs, Camille est d’un tempérament plutôt joueur et créatif. Dans sa tête tourbillonnent des milliers d’idées, de notes et de couleurs. Synesthète, il associe certains concepts à des sons précis et visualise les choses différemment de la norme. Le temps n’est pas linéaire et les chiffres ont des sons, par exemple. Il est également volontaire, déterminé à mener à bien les missions qu’on lui confie ou qu’il se serait confier lui-même. Ce n’est pas dans ses habitudes d’abandonner et il ne comprend pas quand les autres empruntent ce chemin. Cela vient probablement de son perfectionnisme.

Don

Camille possède un certain nombre de dons plus ou moins énergivores. Les premiers, ceux qui ne sont pas plus difficiles qu’une petite marche, sont les suivants :
-Une invisibilité choisie. Camille décide de qui peut le voir ou non.
-Une force supérieure à la moyenne. Soulever 60Kg équivaut à soulever 5Kg.

D’autres requièrent autant d’attention que d’énergie :
-La photokinésie permet de contrôler et manipuler la lumière. C’est une capacité rarement utilisée par Camille quand il n’est pas seul, car elle demande de la précision et du contrôle pour éviter les dégâts permanents liés à l’aveuglement.
-L’hypnose amène les personnes ciblées à faire ce que Camille leur demande, à condition que ce dernier établisse un contact visuel avec sa cible.

Et certains sont utilisés très rarement car épuisants :
-Camille peut se téléporter mais il ne le fera pas plus de 5 fois par jour.
-La télékinésie a beau être un don pratique, elle lui colle d’importantes migraines si activée trop longtemps.

Étant une fée, Camille est éternel. Il est d’ailleurs très jeune pour sa race.

Histoire

La vie de Camille est un étrange mélange de succès et de ratés simultanés dans des domaines inattendus. La magie de son peuple lui est venue très tôt et il a vite montré un talent inné pour manipuler ses dons compliqués. Ce n’était pas le cas du plus basique, en revanche, et sa famille n’y comprenait rien. L’un de leurs enfants, le plus talentueux dans sa maîtrise de la magie, ne savait pas se montrer aux yeux des humains. Par oubli, maladresse ou incompétence, Camille restait invisible ou manifestait une absence de timing incroyable au moment de se révéler (qui ne fut heureusement pas remarquée). Cette incompétence lui ferma longtemps les portes du monde extérieur et il dû se contenter de son petit village jusqu’à maîtriser suffisamment son invisibilité. Ce village n’avait rien de particulier vu de l’extérieur. N’importe quel humain pouvait le traverser sans se douter qu’il était en réalité peuplé de fées vivant discrètement en communauté.

Ne pas réussir avec l’invisibilité était un comble pour cet enfant pourtant doué, avide de nouveauté et de progrès. Sa petite communauté ne lui suffisait pas et l’éducation à domicile avait tout juste le mérite d’assouvir sa curiosité sans délai. Au moins, il avait la liberté de tester ses dons et de les développer à merveille sans éveiller le moindre soupçon. Sans trahir la communauté, aussi, qui jugeait déjà son absence d’ailes d’un mauvaise œil. Camille n’était pas le seul dans ce cas au village, mais iels étaient suffisamment peu nombreuxes pour sortir du lot. Parmi ces malchanceux se trouvait sa sœur, une fée aux talents plus modestes et au caractère bien trempé. Tout l’inverse de leur frère, un parfait ramassis de cliché sur les fées. Il poussait le tempérament joueur de la famille à un extrême déplaisant. Camille dirait de lui qu’il avait une personnalité abjecte et qu’il était aussi bête que méchant. Il le lui dirait en face, comme il l’a fait des dizaines de fois sans essayer d’éviter une dispute.

L’ambiance de la fratrie était donc plutôt tendue. D’un côté, un petit génie frustré de ne pas sortir et de ne pas maîtriser les bases de sa race. De l’autre, un aîné jaloux du talent de son cadet et discriminant au possible pour appuyer les différences de sa fratrie. Au milieu, une benjamine du genre à taper au premier mot de travers. Leurs parents ne savaient pas quoi en faire. Leur solution principale était de les envoyer chez d’autres gens. Les séparer pour leur donner de l’air. Dans cette communauté, la parentalité se faisait en commun et il n’était pas choquant que les enfants circulent entre plusieurs foyers selon les envies et les besoins. Camille et sa sœur étant très proches, iels ne se séparaient jamais en faisant la navette.

Camille a donc grandi dans ce petit village fermé, faisant de son possible pour maîtriser son invisibilité à la perfection. Ça lui prit si longtemps qu’une fois la compétence acquise, les années collège étaient bien avancées. Pour le lycée, il avait déjà prévu de s’inscrire à la Daylight School comme son frère un an auparavant. Inutile de préciser que les tensions revinrent dès qu’ils furent dans le même établissement. Cependant, Camille décida d’ignorer son frère au maximum pour s’épanouir dans cette nouvelle école. Le niveau des cours était plus qu’adapté au sien et il profita du cursus artistique pour se plonger dans ses matières préférées.

Au bout d’un moment, Camille décida de postuler pour être gardien en se disant que la maîtrise de ses dons ainsi que sa capacité à analyser les situations et réagir rapidement lui donnait un profil adapté pour ce boulot. Il avait besoin de bouger, de faire quelque chose de sa vie après avoir étudié plusieurs années. Son niveau était largement suffisant pour qu’il devienne également assistant pour les cours de danse. Il avait troqué son village paumé pour une île excitante et un boulot palpitant et il comptait bien y rester.

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